TORONTO, Ont. (le 25 janvier 2024) - La dernière fois que l’équipe nationale senior féminine (ÉNSF) a joué ensemble, l’équipe a affiché un bilan de 3-0 en novembre dernier à Medellín en Colombie, et avait battu le Venezuela, la Colombie, et Porto Rico, dans le tournoi de pré-qualification olympique pour valider son billet pour le tournoi FIBA de qualification olympique 2024 à Sopron en Hongrie en février.
Alors qu’elles sont de retour en ce début d’année pour s’entraîner ensemble, nous avons fait le point avec plusieurs membres de l’ÉNSF pour en savoir plus sur ce qu’elles ont fait depuis novembre.
Natalie Achonwa a vécu une année 2023 très chargée. Elle a eu son fils, Maverick, au printemps dernier, ce qui l’a forcé à manquer la saison WNBA 2023. Seulement six mois plus tard, elle était de retour au jeu avec l’ÉNSF du Canada et avait joué les trois matchs de l’équipe au mois de novembre.
« Ce fut un moment personnel et professionnel très important pour moi, de jouer mon premier tournoi seulement six mois après avoir eu un bébé, » a-t-elle déclaré. Achonwa a mentionné que ce fut son moment préféré de ces derniers mois.
Dans une entrevue avec the Star sur son retour sur le terrain, Achonwa a dit qu’elle était une « personne très minutieuse, » mais après la naissance de son fils, elle est devenue minutieuse « avec le temps. » Elle conserve le même état d’esprit maintenant, pendant le camp d’entraînement de l’ÉNSF à Toronto. Étant donné son emploi du temps de ministre, elle essaie d’anticiper tout ce qu’elle peut contrôler.
« Je vais au gym, je vais sur le terrain et Mav est dans sa poussette et me regarde, » dit Achonwa en riant.
La leader historique de l’équipe a connu beaucoup de moments importants et de leçons ces derniers mois. Alors qu’elle continue de préparer son équipe à ce qui l’attend, Achonwa évoque ce que son fils lui a appris.
« Ce qui est spécial quand on a un enfant c’est qu’ils vous font vous focaliser sur l’instant présent. Je peux essayer de tout planifier et tout anticiper, la réalité c’est qu’on vit dans l’instant présent avec ses enfants. Je pense vraiment qu’il m’a permis de ralentir. »
Olympienne. Étoile WNBA. Reporter. Tante. Propriétaire d’un chien. Sans ordre particulier, Kia Nurse a beaucoup de rôles. Depuis qu’elle a commencé sa carrière de reporter, elle passe ses saisons mortes à la maison, et fait souvent l’aller-retour entre Hamilton et Toronto à cause de son rôle de reporter avec les Raptors de Toronto.
Comment fait-elle pour faire tout ça? Et bien, Nurse nous a dit qu’en général elle prend du temps à la fin de chaque mois pour définir un calendrier détaillé du mois à venir. Voici à quoi ressemble une semaine ordinaire:
Jour de match des Raptors: Séance au gym avant, entraînement sur le terrain et aller au match et le diffuser.
Entraînement: 5 fois par semaine
Gym: 3 fois par semaine
Traitement: 2 fois par semaine
Pilates: 2 fois par semaine
Sur sa page Instagram, on peut voir que Kia Nurse a une story à la une dont le titre est books. « Je lis beaucoup; j’adore les mystères de meurtre, » a-t-elle dit. « J’essaie d’ajouter un peu de non-fiction cette année, mais chaque année mon but c’est de dépasser les 30 livres. Cette année, mon but est de lire 35 livres. »
Cependant, son moment favori des deux derniers mois a été de rencontrer son nouveau neveu Chase. Elle se surnomme « Auntie Kiki, » et elle adore passer du temps avec ses trois neveux, qui ont entre quelques mois et trois ans.
« Le cœur d’Auntie Kiki est comblé. Ce sont tous des bébés! »
« Durant cette saison morte, je n’ai jamais passé autant de temps pour faire un point. »
Laeticia Amihere, qui a joué sa première saison de pro en WNBA avec le Dream d’Atlanta Dream, a fait une saison morte complète. Après avoir aidé l’équipe à remporter ses trois matchs en Colombie, Amihere est partie au Ghana fin décembre pour animer un tournoi de basketball avec son association, Back 2 the Motherland.
« Mon association est une de mes plus grandes passions en dehors du basketball, et pouvoir voir tout cela se concrétiser était tout simplement incroyable, » a-t-elle déclaré. Amihere est née à Mississauga en Ontario, mais est d’origine ghanéenne, ce qui a rendu le tournoi de basketball qu’elle a organisé un événement très spécial pour elle.
Amihere dit qu’elle a beaucoup appris de cette expérience, surtout du côté des opérations du basketball. Après ces dix-huit derniers mois très chargés, ce voyage au Ghana était son moment favori, qu’elle décrit presque comme des vacances, puisqu’elle a pu passer du temps avec sa famille et organiser son propre tournoi.
Elle a également déclaré qu’elle n’a pas été autant détendue depuis le début de sa carrière professionnelle en mai.
Pendant les vacances, les deux joueuses ont débuté une nouvelle initiative pour rendre ce qu’on leur a donné: être mentors de l’Académie Junior.
L’académie Junior est le point d’entrée du parcours de développement de l’athlète de haute performance de Canada Basketball. Les participants aux camps sont des élèves de classe 7 et 8 qui ont maintenant l’opportunité d’apprendre des membres de l’équipe nationale senior.
En photo: Nirra Fields, membre de l’ÉNSF à l’Académie Junior.
Nirra Fields a hâte de continuer à travailler avec les enfants. « J’espère simplement leur donner un peu d’inspiration et de conseils dans les domaines dans lesquels ils ont besoin d’aide. De dire, c’est comme ça que j’ai réussi à surmonter un tel problème; c’est comme ça que vous pouvez aussi le faire. Mentorer de cette façon là, » a-t-elle dit.
Fields et Colley ont toutes les deux eu des mots chaleureux pour les enfants après leurs premiers camps ensemble. « Ils sont très drôles, extravertis et énergiques, » a dit Colley. Elle espère qu’ils pourront aussi représenter le Canada un jour après avoir transmis les connaissances qu’elle a acquises au fil des ans.
Fields a aussi dit que Colley et elle se sont vues à travers les joueuses qu’elles ont rencontrées. « Évidemment, elles sont très grandes, mais on se dit, oh, c’est Natalie [Achonwa]. Elle ressemble vraiment à Natalie. Ou encore, oh, c’est moi. On voit les filles et on se voit à travers elles. C’est comme si c’était nous quand nous étions petites. »
En photo: Shay Colley, membre de l’ÉNSF à l’Académie Junior.
Alors que l’équipe s’est rassemblée pour participer à un camp d’entraînement après les vacances de fin d’année, les joueuses se tournent désormais vers le tournoi de qualification olympique, qui aura lieu du 8 au 11 février à Sopron en Hongrie.
Le Canada fait partie du groupe 4 du tournoi qui aura lieu à Sopron en Hongrie, aux côtés de l’Espagne (4ème du classement mondial), du Japon (9ème du classement mondial), et la Hongrie (19ème du classement mondial). Les trois meilleures équipes après la phase de groupe se qualifieront automatiquement pour les Jeux olympiques de 2024 à Paris cet été.