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Canada basketball

De Los Angeles à Sydney, la carrière en basketball de Noelle Quinn continue avec Équipe Canada

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11/3/2022

Les premiers souvenirs de basketball de Noelle Quinn remontent au terrain de jeu quand elle était en maternelle. Même si sa mère, Golden Quinn, lui dit qu’elle dribblait avec le ballon quand elle avait 3 ans, Quinn se souvient d’avoir joué au basketball pour la première fois dehors avec le reste des enfants, elle et son enseignante contre les autres enfants. Depuis le début, Quinn a du talent pour le basketball.

« C’est comme si j’étais destinée à ça, » a dit Quinn. « C’était quelque chose que j’avais vraiment commencé toute seule et qui m’a toujours attiré. »

34 ans plus tard, Quinn est toujours passionnée de basket. Après une carrière en WNBA et à l’étranger longue de 12 ans, elle est restée impliquée dans ce sport et elle occupe maintenant le rôle d’entraîneure-cheffe de l’équipe WNBA du Storm de Seattle et a récemment rejoint la famille Canada Basketball en tant qu’entraîneuse adjointe principale de l’entraîneur-chef Víctor Lapeńa. Quinn et Lapena ont fait leur début avec le Canada à la fin du mois de février lors du tournoi de qualification de la Coupe du Monde féminine de basketball FIBA 2022 à Osaka au Japon lors duquel l’équipe nationale senior féminine s’est qualifiée pour la prochaine Coupe du Monde féminine FIBA à Sydney.

« Pour notre premier tournoi, nous avons réussi à nous qualifier et c’est une bonne chose de démarrer du bon pied par quelques victoires, » a dit Quinn. « J’ai commencé à être vraiment intéressée quand j’ai pu parler avec Michael Bartlett, Denise Dignard et Mike Mackay. J’ai appris à mieux les connaître pendant le processus de recrutement et j’ai senti leur professionnalisme, j’ai senti leur ambition et leur objectif de créer quelque chose de grand pour Canada Basketball. Quand j’ai eu l’opportunité de discuter avec Víctor, son état d’esprit et sa passion m’ont vraiment donné envie de faire partie de cette aventure. Être avec tous les membres du personnel d’entraînement et toutes les joueuses était une super expérience. »

Quinn rejoint Canada Basketball après avoir été nommée entraîneure-cheffe du Storm le 31 mai 2021. Elle est la première femme noire à occuper le poste d’entraîneure-cheffe du Storm et c’est seulement la 19ème femme noire à occuper le rôle d’entraîneure-cheffe dans l’histoire de la ligue. Elle en est arrivée là après avoir été assistante du Storm pendant deux ans. Avant cela, elle a entraîné son alma mater, Bishop Montgomery High School à Torrance en Californie pendant quatre ans. Pendant sa carrière de joueuse en secondaire, Quinn a aidé son équipe à remporter quatre titres de l’État de Californie.

Photo Credit: Seattle Storm (WNBA)

Crédit Photo : Storm de Seattle (WNBA)

 

Grandir à Los Angeles voulait dire grandir en tant que partisanne des Lakers, mais l’arrivée de la WNBA et des Sparks de Los Angeles a été un moment crucial dans la propre carrière de joueuse de Quinn.

« Ma mère a acheté un abonnement à l’année pour la saison inaugurale et depuis, elle achète son abonnement avant le début de chaque saison, » a dit Quinn. « Pouvoir regarder les Sparks dans le Great Western Forum, même à ce moment-là, je n’avais toujours pas réalisé qu’un jour je pourrai jouer dans la ligue, mais savoir que ça existait, en tant que partisanne, j’adorais ça. »

« Quand j’ai grandi et que je suis allée à l’université, et entendre que je pouvais être repêchée, je crois que c’est à ce moment-là que c’est devenu une réalité pour moi, » a continué Quinn. « Avant ce moment-là, c’était toujours un rêve, bien sûr, mais c’était surtout que je n’avais pas à dire, ‘Oh, je veux jouer en NBA quand je serai grande’. Maintenant je peux dire, ‘Je peux jouer en WNBA parce qu’il y a une ligue exclusive pour les femmes.’ »

Comme tous les partisans de basketball de 15 ans en 2000, le film de basket préféré de Quinn est « Love and Basketball ». Grâce à l’abonnement annuel de sa mère, Quinn était dans la salle quand les dernières scènes du film ont été filmées.

« J’étais à ce match, donc c’était dingue, » a-t-elle dit. « Avant le match, c’était la présentation des équipes du vrai match et les gens dans les tribunes se disaient, ‘C’est qui cette fille ? Qui est Monica Wright-McCall ?’ Je me souviens même du moment où elle se retourne et regarde Quincy et sa fille, dans les tribunes. Je me disais, 'Mais qu’est-ce qu’elle regarde?’ Et puis d’un coup, elle ne joue pas. Et puis quand le film est sorti, je me suis dit, ‘Oh, c’était le match que j’avais vu, avec la présentation d’une fille inconnue.’ »

Soutenant les Lakers et les Sparks, Quinn a choisi de jouer à UCLA où elle est devenue la première joueuse en basketball masculin et féminin de UCLA à amasser un total de 1700 points, 700 rebonds et 400 aides dans sa carrière. Sa mère était là pour tous ses matchs. Après avoir été repêchée en tant que 4ème choix lors du repêchage WNBA 2007 par le Lynx du Minnesota, Quinn a découvert le rythme infernal d’une joueuse de basketball professionnel, passant ses étés à jouer en WNBA et le reste de l’année à l’étranger où elle a joué en Turquie, en Lituanie, en Russie, en France, en République Tchèque et en Italie.

Après avoir pris la décision de rentrer chez elle pour finir sa carrière en WNBA avec le Storm, Quinn a remporté un titre WNBA avec l’équipe en 2018. L’année suivante, elle a été nommée entraîneure adjointe avec le Storm. Deux ans plus tard, elle a été nommée entraîneure-cheffe de l’équipe.

Photo Credit: Seattle Storm (WNBA)

Crédit photo : Storm de Seattle (WNBA)

Ce qui ressemble à une ascension fulgurante de l’extérieur a demandé des années d’efforts. Pendant toutes les années où elle a joué à l’étranger en tant que joueuse de basket professionnel, Quinn a gardé un carnet où elle notait tous ses schémas tactiques et tous ses systèmes préférés, ne réalisant pas à ce moment-là qu’elle était en train de créer un manuel pour sa propre carrière d’entraîneure. Quand elle ne jouait pas au basket, elle pensait au jeu. Motivée par un désir intense de compétition, Quinn a commencé à réaliser que même si elle n’était pas celle qui s’exprimait le plus sur le terrain, elle faisait partie des joueuses qui en savait le plus.

« Je n’ai jamais pensé devenir entraîneure un jour, » a-t-elle dit. « Je suis quelqu’un de calme. Je n’ai pas un comportement explosif, je suis très calme et je n’ai pas vraiment pensé que j’avais le bon comportement pour être entraîneure. J’ai eu beaucoup d’opportunités par rapport à ce que les gens voyaient en moi. C’est aussi comme ça que j’ai eu l’opportunité de devenir entraîneure. Et je suis tombée amoureuse de ces opportunités. »

Pour Quinn, le temps qu’elle a passé à entraîner une équipe de basketball de secondaire lui a fait réaliser qu’elle était passionnée de cette profession et qu’elle voulait développer le talent de jeunes athlètes de basket. Sa mère est enseignante et Quinn dit que si elle n’avait pas poursuivi une carrière de joueuse puis d’entraîneure de basket, elle aurait probablement été enseignante elle-même. Entraîner a beaucoup de similitudes avec l’enseignement, et sa patience et son calme sont devenus ses points forts.

Quand les propriétaires du Storm lui ont offert un rôle au sein de l’équipe en tant qu’entraîneure adjointe, Quinn s’est parfaitement intégrée. Quinn a aussi commencé en entraînant les joueuses qui partageaient le terrain avec elle seulement un an auparavant.

« J’ai simplement affiné et aiguisé mes outils, » a-t-elle dit. « Je me suis améliorée et j’ai utilisé mes connaissances et je me suis référée aux choses que j’avais apprises quand j’étais encore joueuse grâce à mes autres entraîneures. J’ai utilisé des choses que j’avais apprises avec eux. »

Photo Credit: Seattle Storm (WNBA)

Crédit Photo : Storm de Seattle (WNBA)

Entre son enfance où elle regardait jouer les Sparks avec sa mère grâce à son abonnement annuel et aujourd’hui, quand le Storm affronte les Sparks à l’extérieur à Los Angeles, sa mère s’assoit toujours dans la même section, à la même place. Pour Quinn, sa mère est sa plus grande inspiration et championne.

« Ma mère regarde tout, » a dit Quinn. « Elle regarde le basketball secondaire, le basketball universitaire, la NBA, la WNBA, les Jeux olympiques. Elle regarde toujours du basket et elle sait de quoi elle parle. C’est une vraie partisanne de ce sport mais elle est aussi devenue une étudiante de ce sport. Je pense qu’au-delà du fait qu’elle soit devenue ma super héroïne, nous nous sommes rapprochées grâce au basketball parce qu’elle a pris le temps d’apprendre et de grandir avec moi, de m’emmener aux rencontres et de payer pour mes déplacements. Lors de ma dernière année universitaire, ma mère était là à tous les matchs, même à l’extérieur. Elle s’est engagée à cela. Son engagement, ses sacrifices pour me voir tout au long de ma carrière, c’est pour ça que j’ai arrêté de jouer à l’étranger parce qu’à un moment, je savais que j’avais plus besoin d’elle. L’argent n’est pas quelque chose d’important pour moi. Notre lien, notre relation et notre temps passé ensemble sont plus importants que tout, et je savais que ma carrière allait se terminer. Nous sommes proches à ce point. »

En plus de sa mère, Quinn considère aussi sa grande sœur comme l’une de ses plus grandes inspirations et modèles jusqu’à ce jour.

« C’est comme pour ma mère, elle a toujours été celle qui m’a le plus soutenue, » a dit Quinn. « Elle ferait tout pour m’aider et je ferais tout pour elle. Sa motivation et son dévouement m’inspirent. C’est une mère géniale. C’est comme si plus elle vieillissait et plus elle s'améliorait. Je veux honorer ces femmes tout le temps. Ce sont elles qui me font avancer dans la vie. »

Savoir que des jeunes filles et des jeunes garçons la regardent est une autre source de motivation pour Quinn. Elle sait qu’en la voyant exceller, ils apprennent qu’ils peuvent poursuivre et réaliser leurs propres rêves. Quinn dit qu’elle est fière de faire partie de la série des conférencières du mois des femmes dans le basket de Canada Basketball parce qu’elle veut encourager et inspirer ceux qui vont la suivre.

« Si mes expériences peuvent aider quelqu’un d’autre dans leur vie et dans leur parcours, alors je dois m’exprimer et en parler parce que ce que j’ai et ce que je fais n’est pas que pour moi, » a-t-elle dit. « Je veux montrer à d’autres femmes qui me ressemblent, des jeunes filles et des jeunes garçons qui me ressemblent, qu’il y a des opportunités d’avoir plus que juste un rôle dans sa vie. On n’est pas obligés de n’être qu’un ou une athlète. On peut être entraîneur(e). On peut avoir une équipe. On peut être directeur ou directrice général(e). On peut faire tout ce qu’on veut. Je pense qu’il est important d’observer d’abord et d’acquérir des connaissances. Plus on en sait, mieux on fait. »

Savoir qu’il y a un auditoire impressionnable qui observe son parcours ne fait qu’augmenter le désir de Quinn de gagner.

« Maintenant, j’ai cette immense responsabilité de faire en sorte que je fais ça de la meilleure manière possible et que j’aide les générations qui vont suivre à être peut-être un jour à ma place, » a-t-elle dit « Maintenant, je vais faire encore plus d’efforts. C’est ce qui me motive dans mon éthique de travail aujourd’hui et c’est aussi ce qui me motive à être la meilleure version de moi-même parce que les gens me regardent et ils veulent me voir gagner. J’ai une opportunité de les inspirer juste en étant moi, ce qui est super parce que c’est ce que j’ai toujours fait, vous savez ? Ça me touche beaucoup et j’en suis très reconnaissante. »