Il y a un peu plus d’un an, l’entraîneur-chef de l’équipe nationale senior masculine du Canada Jordi Fernández était en Lituanie pour observer Sasha Vezenkov dans le « Final Four » de l’EuroLeague lorsqu’il a reçu un appel du directeur général de Canada Basketball Rowan Barrett.
Celui qui a longtemps été entraîneur assistant en NBA était en déplacement professionnel avec les Kings de Sacramento quand Barrett l’a appelé et lui a demandé s’il était potentiellement intéressé pour être l’entraîneur de l’équipe nationale à la Coupe du monde masculine de basketball FIBA 2023.
« C’est presque venu de nul part, » s’est souvenu Fernández. « Je lui ai dit que ce serait un honneur pour moi d’être l’entraîneur-chef d’une équipe comme cela. »
Un an plus tard et Fernández mène le Canada pour ses premiers Jeux olympiques d’été en 24 ans tout en devant gérer sa récente nomination au poste d’entraîneur-chef des Nets de Brooklyn, un titre convoité qu’il cherche depuis des années.
Si vous demandez à Fernández comment il en est arrivé là, il ne manquera pas de mentionner combien le parcours en Coupe du monde de la FIBA de l’année dernière avec Canada Basketball, remporter une médaille de bronze historique, était important pour décrocher le poste chez les Nets. Il a mentionné dans sa conférence de presse de présentation avec les Nets et l’a répété lors du premier jour du camp d’entraînement en vue des Jeux olympiques.
<blockquote class="twitter-tweet tw-align-center"><p lang="en" dir="ltr">New Brooklyn Nets head coach Jordi Fernandez says he wouldn’t be here without Canada basketball. <br><br>“Being able to coach in the Olympics is a dream come true.” <a href="https://t.co/rkwqh6OB4T">pic.twitter.com/rkwqh6OB4T</a></p>— Libaan Osman (@libaanstar1) <a href="https://twitter.com/libaanstar1/status/1783162222753055100?ref_src=twsrc%5Etfw">April 24, 2024</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
« Je fais tout pour l’équipe. Mais au bout du compte, quand on a du succès avec une équipe, on a ses propres opportunités. C’est ce qui m’est arrivé, » a déclaré Fernández. « Mais encore une fois, c’était parce que l’organisation, à tous les niveaux, a fait un excellent travail et j’en ai tiré profit. »
L’entraîneur de 41 ans était avec sa femme et ses parents, qui venaient d’Espagne pour lui rendre visite, quand il a reçu l’appel lors duquel il a appris qu’il allait devenir le 24ème entraîneur-chef dans l’histoire de la franchise des Nets. Fernández a d’abord appelé l’entraîneur-chef des Kings Mike Brown, qui lui a permis d’entrer en NBA en tant qu’entraîneur de développement des joueurs en 2009, pour lui annoncer la nouvelle.
Tout au long du processus d’entretien avec les Nets qui a duré un mois, Fernández a fait de Canada Basketball sa priorité pour son avenir, puisqu’il prévoyait toujours d’être l’entraîneur de l’équipe aux Jeux olympiques cet été.
« Il était ferme depuis qu’il a eu le poste, ce serait un engagement sur plusieurs années, » a dit Barrett. « Il voulait aider Canada Basketball, pas seulement l’été dernier, mais il voulait vraiment aider à continuer de bâtir la base que nous avons créée ici au cours de ces dernières années. »
Lors de ses rencontres avec les Nets, Fernández a expliqué combien il était important pour lui de continuer d’entraîner le Canada aux Jeux olympiques cet été. Fernández n’a reçu que des encouragements alors que le directeur général des Nets Sean Marks comprenait son importance ayant participé aux Jeux olympiques de 2000 et 2004 avec la Nouvelle-Zélande.
Barrett n’était pas tout à fait familier avec lui avant que Fernández ne rejoigne Canada Basketball l’été dernier. Mais il a fait ses recherches et a parlé avec des joueurs qui ont passé du temps avec l’entraîneur espagnol. L’expérience de Fernández en NBA, et sa très bonne compréhension du basketball FIBA, ont fait de lui la candidat parfait.
« J’ai senti que cela pouvait être l’opportunité de ma vie, » a déclaré Fernández.
Entraîneur Fernández à la Coupe du monde masculine de basketball de la FIBA 2023 à Manille.
Les attentes pour Fernández étaient très hautes: qualifier le Canada aux Jeux olympiques pour la première fois en 24 ans.
Et avec une base de joueurs vedettes menée par la vedette NBA Shai Gilgeous-Alexander, Fernández a réussi le pari.
« [Jordi] a assemblé une équipe l’année dernière, on ne se connaissait pas, on n’avait pas beaucoup joué les uns avec les autres avant et il a réussi à nous faire jouer et faire de nouveau la meilleure équipe offensive et il nous a fait jouer ensemble, » a déclaré l’ailier de Canada Basketball Dillon Brooks. « Il sait parler, c’est un leader, donc je suis content pour lui. Brooklyn a un bon entraîneur. »
Brooks et Fernández ont tissé des liens forts depuis l’année dernière et la Coupe du monde de la FIBA. L’ailier des Rockets de Houston envoie souvent des textos à Fernández, et à chaque fois qu’il rend visite à Brooks à Houston, ils mangent de la nourriture espagnole.
« Une fois que vous avez joué ces matchs sous pression, si vous avez cette relation et que vous devez coacher quelqu’un très dur, c’est plus facile de réussir si on a cette connexion, » a déclaré Fernández.
Dillon Brooks & Entraîneur Fernández à la Coupe du monde masculine de basketball de la FIBA 2023 à Jakarta.
Il n’y a pas un joueur canadien de l’équipe nationale senior masculine qui n’a pas contacté Fernández pour le féliciter pour son poste aux Nets. La plupart des joueurs n’étaient pas surpris; certains se demandaient pourquoi cela a pris trois de temps, alors que l’ailier des Kings Trey Lyles était personnellement triste de perdre un entraîneur qui était devenu un ami.
« J’étais un peu peiné mais d’une bonne façon, » a déclaré Lyles. « Je suis content pour lui parce que c’est une bonne opportunité de montrer ce qu’il sait faire en tant qu’entraîneur-chef dans la ligue… il a toujours été une voix positive dans mon oreille. »
Depuis sa nomination au poste d’entraîneur-chef des Nets en avril, Fernández travaille deux fois plus. Il s’est déplacé environ 12 fois de son ancien domicile à Sacramento vers Brooklyn et Toronto, et il a même effectué un court déplacement à New York pendant le camp pour aller voir les Nets lors de la journée du Canada.
Il dit qu’il est « bien occupé » alors qu’il se prépare à réaliser son rêve, à savoir être entraîneur aux Jeux olympiques avec le Canada tout en se servant de son expérience pour l’aider à se préparer pour ce qui l’attend pour sa première saison en tant qu’entraîneur-chef.
« Je suis content d’être entraîneur-chef et d’avoir obtenu le poste, mais ce n’est qu’une étape supplémentaire, » a déclaré Fernández.
« Je veux être entraîneur-chef pendant longtemps, je veux entraîner une équipe qui va se qualifier pour les séries, je veux entraîner une équipe qui va remporter le titre, donc ce n’est jamais la fin de l’aventure ou la fin du voyage… Je suis très heureux, mais ce n’est pas comme si j’avais tout accompli. »