À une semaine de ses premiers Jeux olympiques, les choses sérieuses commencent pour Kacie Bosch.
« Nous avons reçu notre accréditation hier, et je pense que c’est à ce moment-là que j’ai réalisé, » a dit Bosch dimanche. « C’est quelque chose de tellement grand que c’est difficile à réaliser. Les Jeux olympiques sont l'épitomé du sport. »
Bosch a passé le weekend à Toronto avec ses coéquipières de 3x3 pour les derniers jours du camp d’entraînement avant d’aller à Paris pour le début de leur expérience olympique.
« Quand on m’a remis mon accréditation et que j’ai vu le badge, je me suis dit, ’ Oh mon dieu, ça arrive vraiment. ' Je suis impatiente mais c’est aussi beaucoup d’émotions, dans le bon sens du terme. J’ai vraiment hâte de vivre cette expérience avec les filles. »
Depuis le moment où Bosch est entrée sur le terrain pour la première fois aux côtés de Paige Crozon, Katherine Plouffe et Michelle Plouffe, elle était conquise. Après avoir compétitionné en 3x3 pour la première fois en représentant le Canada lors de l’AmeriCup féminin FIBA 3x3 2021, Bosch est immédiatement devenue la pièce manquante pour Équipe Canada.
« Depuis ce moment-là, je suis restée avec elles et j’adore ça, » a déclaré Bosch. « J’adore. »
La joueuse de 27 ans de Lethbridge en Alberta a aidé Équipe Canada à remporter deux titres des séries féminines FIBA 3x3 en 2022 et en 2023, ainsi qu’une médaille d’argent lors de la Coupe du monde féminine FIBA 3x3 2022. Cette année, elle a aidé le Canada à se qualifier pour la première fois au tournoi de 3x3 des Jeux olympiques.
Michelle Plouffe, Kacie Bosch et Paige Crozon au tournoi FIBA 3x3 de qualification olympique en Hongrie.
L’équipe s’est qualifiée pour Paris au tournoi FIBA 3x3 de qualification en Hongrie en mai dernier.
« On savait qu’on allait se qualifier et j’ai eu la chance de pouvoir le célébrer sur le terrain avec mes coéquipières. Je suis la personne la plus émotive au monde donc je n’ai pas pu m’arrêter de pleurer pendant 15 minutes, » a déclaré Bosch. « C’était juste très émouvant car on travaille tellement dur pour arriver à un moment comme celui-ci. »
À l’image : les membres de l’équipe nationale féminine de 3x3 Kacie Bosch, Michelle Plouffe, Paige Crozon et Katherine Plouffe suite à leur qualification pour les Jeux olympiques.
Bosch se sent particulièrement fière de représenter le Canada aux côtés de femmes qui sont devenues bien plus que de simples coéquipières. Avec un programme de déplacements intenses et rapides pour se rendre à chaque tournoi des séries partout dans le monde, jouer au basketball 3x3 veut aussi dire passer beaucoup de temps avec ses coéquipières en dehors du terrain. Ce temps supplémentaire passé ensemble n’a fait que renforcer la performance d’équipe Canada.
« Notre équipe est si bonne parce que nous prenons soin l’une de l’autre et nous avons du respect les unes envers les autres, » a dit Bosch. « Je veux juste que les gens le sachent. Nous sommes bonnes grâce à notre alchimie, sur et en dehors du terrain. Nous jouons bien toutes les quatre ensemble parce qu’on a toutes un rôle. Nous sommes comme une amibe, nous bougeons ensemble. »
La famille et les amis de Bosch iront à Paris pour la soutenir en personne. Comme sa compatriote canadienne l’olympienne Bridget Carleton, Bosch se souvient des étés et des hivers olympiques à suivre les Jeux. Quand il était difficile de suivre les compétitions en direct à cause du fuseau horaire différent ou quand le programme de la journée était chargé, Bosch faisait en sorte d’enregistrer toutes les diffusions qu’elle pouvait pour que la famille puisse tout regarder le soir.
« J’étais comme la plus grande partisante des Jeux olympiques, » raconte Bosch. « Je regardais toutes les compétitions, je connaissais les histoires de tous les athlètes. Maintenant que c’est mon tour d’y être, mes amis sont tellement contents pour moi parce qu’ils savent que je suis passionnée. »
Au-delà du soutien de ses proches, Bosch a également le soutien de tout Lethbridge, ainsi que d’Edmonton, où l’équipe a joué et remporté son dernier tournoi FIBA 3x3 des séries féminines avant d’aller à Paris. Entre les messages des enfants des écoles locales, les événements de célébration de tous les athlètes qui représenteront Lethbridge à Paris et la fête surprise organisée par sa famille et ses amis, le système de soutien de Bosch a su répondre présent, pour Bosch et le reste de l’équipe de 3x3 du Canada.
« Lethbridge est un endroit tellement spécial pour le sport, » a déclaré Bosch. « Il y a tellement d’athlètes qui viennent du sud de l’Alberta et j’ai beaucoup d’amies qui sont mes anciennes coéquipières en secondaire ou en club. Évidemment, avoir le soutien de ma famille, des personnes qui m’ont soutenus émotionnellement, financièrement et mentalement tout au long de ma vie, m’a beaucoup aidé. Si je suis ici c’est parce qu’ils m’ont aidé dans mon parcours. »
Et quand on lui demande ce dont elle est le plus impatiente à Paris, la réponse est évidemment la compétition. Malgré le fait qu’elle soit souvent la plus petite joueuse sur le terrain, aucune joueuse ne joue aussi dur que Bosch, qui se sacrifie pour chaque ballon à chaque fois, comme l’attestent les bosses, les éraflures et les fronts en sang qu’elle a eu.
« Je suis tellement impatiente de jouer contre les meilleures équipes, » a déclaré Bosch. « Je suis très contente de voir que les équipes qui se sont qualifiées sont les équipes qui se sont qualifiées parce qu’il n’y aura pas de matchs faciles. Pour être la meilleure, vous devez battre les meilleures. »
« Je sais que nous allons pouvoir accomplir des choses difficiles, » a-t-elle continué. « Nous avons surmonté des obstacles en avril et en mai [à cause des blessures et des absences]. J’ai hâte de voir ce que cela va donner pour nous parce que j’ai de très bonnes sensations. »
Jouer sur la plus grande scène du sport veut aussi dire que de nouveaux spectateurs vont découvrir un sport qui a donné une carrière de joueuse à Bosch à la suite de sa carrière universitaire en 5 contre 5. Faire grandir notre sport est toujours dans la tête de Bosch.
« Faire partie de la première équipe avec les pionnières du jeu féminin au Canada, [à savoir Crozon et les sœurs Plouffe], cela veut dire beaucoup pour moi. Je veux que les jeunes joueuses puissent se servir de nous pour progresser et pour que notre sport se développe de plus en plus. Je pense que nous avons une très bonne base pour le futur. »
À chaque fois que Bosch mettra son chandail rouge et blanc d’équipe Canada à Paris, elle se souviendra de tous ses amis, sa famille et ses entraîneurs qui l’ont soutenue en cours de route.
« Porter le chandail est juste une amalgamation de tous leurs efforts, » a-t-elle déclaré. « Je suis celle qui porte le chandail du Canada, mais tous leurs noms doivent être au dos également. »