Nous sommes en 1936 et la planète est instable. La période d’après-guerre est remplie des soupçons et de boycottages qui, souvent, font que le sport est relégué à l’arrière-plan. Ainsi, lorsque les Jeux Olympiques de Berlin débutent au mois d’août, l’inclusion du basketball à titre de sport médaillé n’a pas obtenu toute la signification que nous accordons aujourd’hui à notre sport à l’échelle mondiale.

En présence du créateur canadien du sport au tournoi olympique, le docteur James Naismith remet personnellement les médailles aux pays gagnants ce qui normalement aurait dû attirer l’attention, mais ce fut le contraire.

Confinés aux terrains extérieurs bien que plusieurs gymnases intérieurs aient été disponibles dans les environs, les 21 équipes participantes rivalisent dans la poussière et la terre battue. Les deux équipes à se rendre à la finale, le Canada et les États-Unis, se disputent la suprématie du basketball mondial sous une pluie battante.

L’équipe canadienne composée de six joueurs et du personnel d’entraîneurs du Ford V-8 de Windsor ainsi que de trois joueurs du Blue Ribbon de Victoria défait tour à tour le Brésil, la Lettonie, la Suisse, l’Uruguay et la Pologne avant de parvenir au match de la médaille d’or. Même si les Canadiens ont maintenu une moyenne de 29,7 points par match au cours de la compétition, la pluie persistante au cours du dernier match rend le match très difficile et le Canada s’incline devant les États-Unis au compte de 19-8.

Pendant que les Canadiens acceptaient leurs médailles d’argent des mains mêmes de James Naismith, le pionnier du sport qui, dans l’avenir, sera joué par des millions de personnes autour du monde, ils ont certes dû se questionner quant à l’avenir du sport qui commençait à peine à gagner en popularité sur le globe terrestre.

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