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La championne de la NCAA Laeticia Amihere veut inspirer

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14/4/2022

Laeticia Amihere est une championne. Quand les Gamecocks de l’université de South Carolina ont battu les Huskies de UConn par la marque de 64 à 49 lors de la finale du championnat féminin de la NCAA de cette année, la joueuse originaire de Mississauga et troisième année avec les Gamecocks est devenue une championne. Après deux blessures au LCA, des opérations et les récupérations qui ont suivi, la patience d’Amihere a été récompensée. On se sent vraiment bien quand on gagne.

« J’ai encore du mal à y croire. Nous avons fait tellement d’efforts et notre travail a finalement payé, » a dit Amihere. « Nous sommes entrées dans le tournoi avec des fortes attentes, vous savez, étant donné que nous étions tête de série de ce tournoi. Savoir que nous avions un objectif et que nous avons pu enfin l’atteindre…Cela va prendre quelques mois avant que ce sentiment disparaisse. »

Peu de temps après la victoire de South Carolina, un clip qui montre l’équipe courir sur le terrain après le coup de sifflet final pour fêter la victoire avec leurs coéquipières est devenu viral. Amihere, submergée par ce moment, a couru sur le terrain, et a continué, dépassant ses coéquipières qui s’étaient regroupées sur le terrain.

« [Les memes] sont vraiment drôles, » a dit Amihere. « Je ne sais pas où j’allais. Le coup de sifflet final a retenti et tout est devenu trouble dans ma tête. Tout ce que je sais c’est que je courais, et j’ai enfin trouvé mes coéquipières et nous avons commencé à fêter la victoire ensemble. J’ai vu tellement de personnes qui ont fait des vidéos sur ça. »

 

En 2020, South Carolina avait remporté ses 26 derniers matchs de la saison, et occupait la première place du classement des sondages des journalistes et des entraîneurs quand la saison s’est terminée de façon abrupte le 12 mars à cause de la pandémie. En 2021, l’équipe a perdu au « Final Four », après avoir joué sans spectateurs pendant la majeure partie de la saison. Pouvoir célébrer la victoire avec ses partisans après tellement d’attente a rendu ce moment encore plus spécial.

« L’année dernière nos partisans n’étaient pas là et évidemment, la première année, [en 2020] nous n’avons pas eu cette expérience du tout, » a dit Amihere. « Pouvoir célébrer avec nos partisans, voir l’excitation autour de soi pour un événement que je suivais quand j’étais petite à la télé, alors que maintenant j’en fais partie, c’était incroyable. Nos partisans sont très passionnés. Même en dehors du terrain, sur Twitter et sur les réseaux sociaux, les partisans sont vraiment présents. »

Malgré les tentatives de ces deux dernières années, l’objectif de South Carolina de remporter le championnat n’a jamais cessé d’exister.

« Nous savions depuis le début que notre but était de remporter le championnat et nous savions que nous avions des joueuses talentueuses dans notre équipe, » a dit Amihere. « Je pense que quand vous avez des attentes si fortes pour vous-même, et des attentes si fortes pour les autres, cela vous pousse encore plus. Tout le monde ne peut pas dire qu’il fait partie d’une équipe dont l’objectif est de remporter le championnat et que tout autre résultat serait considéré comme un échec. Donc avoir de telles attentes, des attentes si fortes pour nous, je pense que ça nous pousse à travailler encore plus dur ensemble. »

Celle qui a mené l’équipe avec des objectifs ambitieux pendant les difficultés qu’elle a rencontrées ces deux dernières années, c’était l’entraîneure-cheffe Dawn Staley qui est devenue la première entraîneure noire à remporter plusieurs championnats nationaux. Staley avait déjà remporté un championnat national avec South Carolina en 2017.

« Elle est super, » a dit Amihere. « C’est aussi une personne géniale. En dehors du terrain, elle est super cool. C’est une entraîneure qui a été joueuse. Elle connaît le jeu, elle a évolué dans cet environnement donc c’est très facile d’aller lui parler et de la comprendre. Je l’adore, et je suis vraiment contente de l’avoir comme modèle aussi. »

Amihere évoque aussi les séances de groupe où l’équipe parle entre elle et aussi avec un coach de vie, tous les deux-trois mois. Dans ces séances, elles parlent de ce qui les motive individuellement pour aller chercher ce championnat national.

« Il n’y a pas beaucoup de personnes qui savent d’où viennent mon équipe et mes coéquipières. Beaucoup de joueuses viennent de quartiers difficiles, et beaucoup de personnes veulent remporter un championnat par fierté et pour l’avoir sur son CV. Mais dans mon équipe, remporter le championnat signifiait beaucoup plus que ça. »

Après avoir écrit puis discuté de leurs raisons individuelles, Amihere a dit que le désir collectif de réussir était devenu encore plus grand.

« Nous nous sommes rapprochées à ce moment-là, mais nous voulions aussi gagner encore plus pour nous, pour le collectif, » a-t-elle dit. « Je me souviens que juste avant le championnat, j’ai dit à mes coéquipières, jouons pour ce qui nous motive à gagner, pour toutes les choses que nous avons écrites. »

Amihere voulait remporter le championnat et ressortir victorieuse après avoir dû faire face à beaucoup de blessures et de défis en cours de route.

« J’ai connu beaucoup de blessures et des hauts et des bas en basketball, » a dit l’ailière de 6 pieds 4 pouces. « J’ai fait beaucoup d’essais. J’ai eu des blessures. J’essaie de me remettre et de revenir au plus haut niveau. »

En plus de son désir de gagner pour elle-même, Amihere voulait que son histoire soit une inspiration pour tous les jeunes qui doivent surmonter des blessures. Elle voulait aussi rejoindre la liste des Canadiens qui ont remporté un championnat NCAA.

« J’apprécie beaucoup de représenter le Canada et de passer du temps avec mes coéquipières. Parce vous savez, c’est rare, » a-t-elle dit. « Je pense que ça va plus loin que ma personne. Je veux être une inspiration pour les autres. »

 

Amihere a représenté le Canada aux Jeux olympiques de Tokyo 2020, et était sur le terrain quand l’équipe nationale senior féminine s’est qualifiée pour la Coupe du Monde féminine de Basketball FIBA 2022 à Osaka au Japon en février dernier. Elle dit que le temps qu’elle passe avec l’équipe nationale l’a aidé à progresser dans son jeu et à se préparer pour le tournoi NCAA.

« Jouer avec l’équipe nationale et jouer au plus haut niveau, vous savez, entre les Jeux olympiques et la Coupe du Monde, j’ai pu utiliser tout ce que j’ai appris ici, avec notamment le côté physique du jeu, pour ces moments. »