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Rams de Ryerson

Canada basketball

La championne nationale avec les Rams de Ryerson et l’entraîneure U SPORTS de l’année Carly Clarke mène avec joie

USports

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11/4/2022

Alors que la deuxième année de la pandémie mondiale continuait de tester et de mettre au défi la saison des Rams de Ryerson, l’entraîneure-cheffe Carly Clarke a choisi de s’appuyer sur – et de mener avec – la joie.

De la pause de six semaines en janvier qui a forcé l’équipe à s’éloigner du terrain de basketball à la finale de championnat U SPORTS remportée contre les Wesmen de Winnipeg par la marque de 70 à 48, l’équipe de Clarke n’a pas pu souffler un instant. Après avoir vu l’annulation de toute la saison 2020-21 à cause de la pandémie, tout le monde savait combien l’entraînement et l’échauffement étaient importants.

(Photo : Rams de Ryerson)

« Depuis le premier jour, nous avons approché la saison avec beaucoup de gratitude et de joie. Nous étions heureuses d’être de retour sur le terrain et de se retrouver, » a dit Clarke. « Je crois que je suis meilleure quand je suis consciente de ces choses-là et j’apprécie mieux les choses aussi. »

Dire que Clarke était à son meilleur niveau cette saison serait minimiser les choses. Pour sa 10ème année au sein du programme, Clarke a aidé les Rams à finir la saison sans aucune défaite et à remporter le premier titre national de l’histoire du programme, Elle a été récompensée pour son excellence avec le trophée Peter Ennis d’entraîneure U SPORTS de l’année.

Préférant parler de ses joueuses plutôt que de focaliser l’attention sur elle, Clarke repense au chemin qu’elle a parcouru avec le programme cette dernière décennie avec les Rams, plutôt que de discuter de sa propre réussite individuelle cette saison.

 

« Je crois que cela montre bien combien notre programme a progressé et le niveau que nous avons atteint, » a-t-elle dit. On ne remporte pas le prix d’entraîneure de l’année si on ne dispose pas d’une grande équipe avec de grandes joueuses et un personnel d’entraînement et un soutien excellents. Je crois que c’est ce que nous avons eu ces 10 dernières années et nous avons continué à maintenir ce niveau dans cette université. C’est vraiment une récompense d’équipe et la reconnaissance d’une excellente saison d’une grande équipe. »

(Photo: Rams de Ryerson Rams / Jojo Qian)

Après avoir tenu ses adversaires à seulement 50,1 points par match cette saison (record cette saison au Canada), cette défense a continué de briller en finale de championnat. Les Rams ont toujours été devant et ont tenu les Wesman à seulement 48 points.

Saison triomphante pour les Rams, 2021-22 a pourtant été pleine de défis pour l’équipe. En plus de la pause de six semaines pendant cette saison du titre évoquée plus haut, les Rams ont aussi dû trouver des solutions pour vivre la séparation de huit mois entre mi-novembre 2020 et mi-juillet 2021. Clarke et son personnel d’entraînement ont réussi à garder l’équipe ensemble grâce à des séances zoom facultatives, ainsi que des textes de groupe. Ils ont aussi pris contact avec les joueuses individuellement.

(Photo : Rams de Ryerson / Jojo Qian)

« Il n’y avait pas de guide sur comment gérer une équipe pendant une pandémie, mais nous voulions surtout veiller au bien-être de nos athlètes étudiantes en tant que personnes, » a dit Clarke. « Nous nous sommes vraiment concentrés sur ça pour en faire une priorité. »

Les Rams ont recruté un entraîneur spécialisé dans la performance mentale qui a rejoint le personnel d’entraînement de l’équipe et dont la priorité était de travailler sur le côté mental et physique du jeu. L’entraîneur en performance était aussi à la disposition des joueuses pour parler de leurs émotions et de la façon dont elles se sentaient ces deux dernières années.

« Nous avons vraiment été honnêtes et nous avons parlé de nos sentiments et de nos émotions également, » a dit Clarke. « Il y avait quelques joueuses de dernière année qui sont revenues cette année pour cette expérience et tout le monde avait peur que cette saison soit annulée. Nous n’avons pas eu peur de parler de certaines choses et nous avons aussi essayé d’être optimistes et porteuses d’espoir. Et évidemment, on a pu revenir sur le terrain avec la réussite que l’on connaît. »

Quand Clarke évoque la réussite que son équipe a eu, elle veille toujours à donner du crédit à toutes les joueuses qui ont fait partie de l’organisation des Rams dans les années qui ont précédé le titre national de cette année. Elle a évoqué l’équipe de 2016 qui a remporté le championnat OUA avant de perdre au championnat national, ainsi que de l’impact durable de cette défaite sur les joueuses de ce programme. Clarke n’oublie pas ces joueuses qui ont jeté les bases pour le programme de cette année pour lui permettre de réussir à aller jusqu’au bout.

Clarke a parlé de l’ancienne garde Hayley Robertson qui a été diplômée en 2020, à la suite d’une saison qui s’est terminée par l’élimination des Rams en quart de finale du championnat national en 2020. Pour Clarke, Hayley fait partie de ses anciennes joueuses qui ont eu de l’influence sur la réussite actuelle de l’équipe.

(Photo : Rams de Ryerson)

« Elle a laissé un mot pour [Mikaela Dodig], notre garde qui est arrivée cette année, et cette note était dans le casier de Dodig pendant toute l’année, » a dit Clarke. « [Dodig] l’a amenée avec elle au tournoi national et Robertson était à notre finale. Les voir partager ce moment ensemble, même si l’ancienne garde ne faisait pas partie de l’équipe victorieuse, elle a tout de même beaucoup contribué à cette victoire. »

Quand Clarke repensera à ce championnat dans l’avenir, ce ne sera pas la saison sans défaite qui en ressortira, mais les joueuses qui ont accompli cela.

« Je pense qu’individuellement, dans notre équipe, il y a beaucoup d’histoires spéciales de résilience et de persévérance cette année, » a-t-elle dit. « Nous avons eu des joueuses qui sont soit revenues ou qui ont dû tenir bon pendant la pandémie pour faire partie de l’équipe et avoir cette opportunité. La façon dont les joueuses ont joué en équipe font partie des moments qui m’ont marquée personnellement. »

Une de ces joueuses, la joueuse la plus utile du tournoi, Jama Bin-Edward, est une étudiante de cinquième année qui s’est remise d’une opération du LCA pendant la pandémie. Marin Scotten s’est déchirée le LCA six semaines avec la finale, mais a réussi à récupérer de sa blessure pour jouer avec ses coéquipières.

« Voir les joueuses qui ont vraiment bâti notre programme et le développer, le leadership, la culture qu’elles ont créé, et voir qu’elles ont été récompensées par ce moment est quelque chose d’extrêmement important, » a dit Clarke.

La propre expérience de Clarke en basketball a commencé en troisième année à Halifax en Nouvelle-Écosse. Même si elle ne se souvient de l’exact moment où elle s’est décidée à devenir entraîneure, elle ne se souvient pas non plus ne pas vouloir devenir entraîneure.

Alors que les autres enfants voulaient un ballon de basketball ou un panier, Clarke avait demandé un tableau pour qu’elle puisse esquisser les systèmes de jeu auxquels elle pensait pendant son temps libre. Elle a commencé à entraîner au secondaire et à l’université pendant ses vacances d’été et après avoir fini sa carrière de joueuse à Bishop’s University, Clarke est retournée à Halifax où elle a occupé le rôle d’entraîneure adjointe à l’Université Dalhousie.

En plus de son rôle d’entraîneure-cheffe des Rams, Clarke a aussi passé 11 saisons avec Équipe Canada, dont quatre ans en tant qu’entraîneure adjointe de l’équipe nationale senior féminine.

Jongler entre deux postes importants prend beaucoup de temps, mais Clarke n’aurait pas souhaité autre chose.

« C’est vraiment incroyable de travailler avec les meilleures joueuses de notre pays et de jouer contre les meilleures joueuses du monde, » a-t-elle dit. « On apprend constamment dans cet environnement et je suis vraiment passionnée par la croissance et le développement que j’ai connus, ainsi que toutes les personnes autour de moi. Pouvoir faire ça de façon régulière est incroyable. »

Clarke a commencé à travailler avec les équipes de groupe d’âge de Canada Basketball. Certaines joueuses qu’elle entraîne maintenant dans l’équipe nationale senior féminine sont elles-mêmes passées par ces équipes de groupe d’âge. Pouvoir continuer d’entraîner ces joueuses qui ont grandi et qui se sont développées est quelque chose de spécial pour Clarke.

« C’est vraiment gratifiant de les voir évoluer et d’être dans un parcours similaire avec elles, » a dit Clarke. « Je crois qu’il n’y rien de mieux pour un.e entraîneur.e et pour se développer que d’évoluer dans cet environnement et d’essayer d’appliquer ce qu’on apprend à son propre environnement et vice versa. Pour moi, c’est le meilleur développement professionnel possible et je suis chanceuse d’avoir le soutien de Canada Basketball et de Ryerson et que toutes les deux reconnaissent cette valeur. »

La valeur que Clarke apporte à n’importe quel programme avec qui elle travaille est indéniable. Il suffit juste de demander aux Rams, équipe invaincue cette saison et championne nationale 2022.