Quand l’équipe nationale senior féminine du Canada a validé son billet pour la Coupe du Monde féminine de Basketball FIBA 2022 en Australie en septembre prochain, l’humeur était à la fête. Ensemble sur le terrain à Osaka au Japon pour la première fois depuis les Jeux olympiques de Tokyo en août dernier, l’équipe a remporté sa première victoire sous la direction de son nouvel entraîneur-chef, Víctor LaPeña.
Beaucoup de personnes ont soutenu l’équipe de chez elles sur les réseaux sociaux, mais personne ne les a soutenus autant que Sami Hill. Celle qui a joué 10 ans avec Équipe Canada a suivi les matchs en direct de l’Allemagne où elle reste en quarantaine à cause de la COVID-19, ce qui l’a empêché de participer à cet événement comme prévu. Hill s’est levée tôt pour regarder les matchs de son appartement et son cœur était à Osaka au Japon avec ses coéquipières.
« Je suis tellement excitée que notre équipe se soit qualifiée pour la Coupe du Monde en septembre ! » a dit Hill. « C’est une nouvelle ère pour notre équipe et c’est une étape très importante. Malheureusement, je n’ai pas pu aller au Japon avec l’équipe mais je me suis levée tôt pour regarder les matchs et soutenir les joueuses. J’ai hâte de la retrouver cet été et de continuer à travailler pour atteindre nos objectifs. »
Ce fut une semaine pleine de rebondissements pour Hill, qui a appris quelques temps avant son départ pour Osaka que l’équipe professionnelle avec qui elle joue en Allemagne a été frappée par le virus et qu’elle devait rester en Allemagne et se mettre en quarantaine ce qui voulait dire rater le tournoi de qualification. Pendant ces deux dernières années de pandémie, Hill a dû gérer les hauts et les bas et les changements liés à sa routine de basketball ainsi qu’à son programme, comme tout le monde. Maintenant que ce dernier changement est derrière elle, elle est excitée de continuer sa saison en Allemagne puis de rejoindre Équipe Canada cet été pour se préparer à la Coupe du Monde.
La joueuse de 27 ans originaire de Toronto joue pour les Eigner Angels Noerdlingen dans la DBBL allemande cette saison. C’est la deuxième fois qu’elle joue pour l’organisation, après un passage en France avant la pandémie.
« C’est génial, » a dit Hill. « J’adore ça, j’adore l’expérience de jouer dans un pays différent, d’apprendre une nouvelle culture et de rencontrer de nouvelles personnes. »
Hill est l’enfant du milieu dans la famille, entre ses deux grands frères et sa petite sœur. Elle regardait jouer ses frères quand elle était petite et sa passion pour le basket n’a fait que grandir au fil du temps.
« Ma sœur et moi jouions toujours sur leur terrain pendant la mi-temps pour tirer, » a-t-elle dit. « C’est à ce moment-là que c’est devenu ma passion. Je prenais beaucoup de plaisir à les regarder et j’imaginais que j’étais eu pendant la mi-temps. »
Elle dit que ses frères étaient les premières personnes à avoir inspiré sa quête sportive, mais peu de temps après, elle a été inspirée par l’étoile WNBA Diana Taurasi.
Un des meilleurs souvenir de Hill était de regarder les matchs de basketball féminin des Huskies de UConn avec sa grand-mère, la première partisane de Taurasi de la famille. Aujourd’hui elle dit que ses grands-parents continuent d’être ses plus grands partisans. Alors que sa grand-mère continue de regarder des matchs de basket à chaque fois qu’elle le peut, son grand-père a trouvé des moyens pour suivre le programme de basket de Hill en Allemagne.
« Mon grand-père regarde tout, » raconte-t-elle. « Il trouve des articles, y compris certains dont je n’étais même pas au courant, et ils sont tous sur son profil Facebook. Et ma grand-mère est au mieux de sa forme. »
Hill a joué pour la première fois pour Canada Basketball quand elle a rejoint l’équipe nationale junior en 2012. Depuis, elle rejoint le programme tous les étés. Elle dit que son expérience avec le programme est incroyable et que les liens qu’elle a tissés avec ses coéquipières en équipe nationale resteront pour toujours.
« Ce sont des coéquipières pour la vie, des sœurs pour la vie, » dit-elle. « C’est juste incroyable de passer tous mes étés avec elles. À chaque fois que je partage le terrain avec elles, que ce soit à l’entraînement ou en match, je prends beaucoup de plaisir et c’est assez difficile à expliquer. »
Hill était au secondaire lorsqu’elle a réalisé que jouer au niveau professionnel était son rêve. Elle voulait partir à l’étranger pour faire de son rêve une réalité mais cela voulait dire quitter ses frères et sa sœur ainsi que sa famille pendant la majeure partie de l’année. Malgré la distance, la famille reste toujours en contact, grâce à FaceTime et aux messages de groupe. Elle dit qu’elle se sent extrêmement chanceuse d’avoir le soutien de sa famille alors qu’elle vit si loin d’eux.
« Mes grands-parents, mes tantes et mes oncles essaient de regarder tous mes matchs en ligne, » dit-elle. « Pareil pour mes parents, mes frères, ma sœur et mes amis. »
Plus de 20 ans après être la petite sœur qui courait sur le terrain à la mi-temps, son parcours en basketball continue d’impressionner.
« Le plus drôle c’est quand je reviens à Toronto pendant l’été, et que je croise leurs amis sur les terrains à l’extérieur et qu’ils me disent, « je me souviens que tu tirais à la mi-temps de nos matchs quand tu avais neuf ans ! Qu’est-ce-que tu fais maintenant ? » et je réponds, « et bien, je tire toujours, » dit Hill en riant.
Elle tire toujours, elle marque toujours, et elle continue de vivre son rêve de basket tout en devant un modèle pour beaucoup de petites filles qui grandissent avec leurs propres rêves de basket.
« J’ai du mal à réaliser, » dit-elle. « Même ici en Allemagne, nous travaillons souvent avec des écoles ou des camps et il y a des jeunes filles et même des jeunes garçons qui me disent, « Ouah, vous êtes une joueuse de basket professionnelle ? C’est votre métier ? » C’est vraiment vraiment super. J’adore travailler avec les enfants et c’est drôle de voir ou d’entendre que je suis un modèle parce que moi aussi j’ai des modèles. »
Bien que Hill apprécie toutes les étapes de son parcours, ce qui la surprend le plus c’est que le temps soit passé aussi vite. Plus d’une décennie après avoir rejoint Équipe Canada, les souvenirs qu’elle a créés sont tous spéciaux, mais il y en a deux qui sortent vraiment du lot.
« L’AmeriCup FIBA 2017 quand nous avons remporté l’or contre l’Argentine, » a-t-elle dit immédiatement. « C’était la première fois que je jouais avec l’équipe nationale senior féminine et la première fois que je participais à un événement aussi important, et être là-bas tout l’été, voir nos efforts récompensés et jouer dans un environnement hostile en Argentine contre l’Argentine. Ouah. C’était une expérience incroyable de manière générale et je ne vais jamais oublier ça. L’autre souvenir c’était en février 2020 quand j’ai fait partie de l’équipe qui s’est qualifiée pour les Jeux olympiques [en Belgique]. »
Alors que le Canada est quatrième du classement mondial FIBA présenté par Nike et est officiellement qualifié pour la Coupe du Monde féminine de basketball FIBA 2022 en septembre, Hill aura l’opportunité de créer des souvenirs. Elle ne pourrait pas être plus heureuse.
« Représenter le Canada est quelque chose de très important pour moi, » dit-elle. « Représenter mon pays, un pays qui a tant fait pour moi et qui continue de faire beaucoup pour moi, et le basketball est une partie importante de ma vie. J’ai consacré beaucoup de temps et d’énergie à ce sport. J’adore vraiment ça. Associer l’amour que j’ai pour mon pays et le basketball, c’est un honneur à chaque fois que je porte le chandail et que je rentre sur le terrain pour le Canada. »