L’entraîneur assistant du Jazz d’Utah Scott Morrison a toujours su qu’il y avait un esprit de fraternité parmi les joueurs de la NBA. En avril, on lui a rappelé qu’il y avait un lien similaire entre les entraîneurs de la NBA. Pour comprendre l’état d’esprit qui existe parmi ceux qui font partie de la ligue, il suffit de regarder les pieds des entraîneurs-chefs sur le côté du terrain durant ce mois d’avril pendant le mois de l’acceptation de l’autisme.
Pour soutenir l’initiative créée par Morrison et sa femme Susanne, les entraîneurs NBA de toute la ligue ont porté des chaussures Nike personnalisées pour susciter une prise de conscience et une acceptation pour les individus atteints du troubles du spectre de l'autisme (TSA). Les chaussures ont ensuite été signées et mises aux enchères, et tous les bénéfices ont été remis à la Fondation To the Max, une association à but non lucratif créée par les Morrison et qui a pour but de soutenir les individus et les familles qui vivent avec l’autisme au quotidien.
<center><blockquote class="twitter-tweet"><p lang="en" dir="ltr">In honor of Autism Acceptance Month, assistant coach Scott Morrison has garnered support from head coaches across the NBA who will wear custom sneakers, throughout the month, to raise awareness for autism acceptance 💙<br><br>Learn more about this initiative ⤵️<a href="https://twitter.com/hashtag/TakeNote?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#TakeNote</a> <a href="https://t.co/ARHy2BgX7p">pic.twitter.com/ARHy2BgX7p</a></p>— Utah Jazz (@utahjazz) <a href="https://twitter.com/utahjazz/status/1774861700925415600?ref_src=twsrc%5Etfw">April 1, 2024</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script></center>
En 2022, Scott Morrison, qui est originaire de l’Île-Du-Prince-Édouard, et sa famille étaient en Australie, où il était l’entraîneur-chef des Wildcats de Perth de la National Basketball League. Les Morrisons ont commencé à remarquer que Max, leur fils de deux ans, ne parlait pas autant que les autres enfants de son âge. Après avoir passé des tests, ils ont appris que Max était autiste, et les Morrison ont pris la décision de retourner au Canada pour s’assurer que Max puisse bénéficier du soutien dont il avait besoin pour s’épanouir.
« Quand nous étions à Perth, c’est là que nous avions réalisé pour la première fois que Max pouvait être autiste, » raconte Morrison. « J’ai dîné avec l’ancien joueur NBA Aron Baynes pendant ma saison là-bas et nous avons parlé de nos enfants, et il m’a dit de parler à Joe et Renae Ingles. Sa femme a présenté Renae à Susanne, et ils nous ont énormément aidé. »
Les Ingles ont pu donner des conseils et du soutien car ils avaient vécu le même processus à la suite du diagnostic d’autisme de leur fils Jacob. Après avoir parlé avec les Ingles, Scott et Susanne ont commencé à penser à déménager à Salt Lake City dans l’Utah, où les Ingles avaient passé huit ans pendant la carrière NBA de Joe. Penser qu’ils resteraient à Salt Lake pendant un an pour que Max s’installe pendant qu’ils réfléchissaient à la suite, ce qui est arrivé n’aurait pas pu être mieux écrit.
« Ce qui est drôle c’est que lorsque nous avons quitté l’Australie, nous n’avions pas de travail, j’étais entraîneur au tournoi GLOBL Jam à Toronto, nous pensions à nous installer pendant un an à Salt Lake, et pendant que nous réfléchissions à tout cela, Will [Hardy] m’a appelé et m’a offert un poste en G League à Salt Lake City, donc nous avons sauté sur l’occasion, » a dit Morrison. « Cela a très bien fonctionné pour tout le monde, et Max se sent bien ici. »
Un an après avoir entraîné le club affilié à Utah des Stars de Salt Lake City en G League, Morrison est passé sur le banc d’Hardy avec le Jazz la saison passée. Après s’être installés, les Morrison voulaient continuer le travail des Ingles quand ils étaient dans l’Utah, et la Fondation To The Max est née.
« Quand les Ingles ont quitté l’Utah, ils ont laissé un vide en matière de collecte de fonds et de sensibilisation, et c’est à ce moment-là qu’on s’est dit qu’il fallait peut-être faire quelque chose, » raconte Morrison. « Une fois que nous sommes arrivés à Salt Lake, et que nous étions installés et organisés, nous avons eu une idée et nous voulions voir si nous pouvions demander à plusieurs entraîneurs de porter des chaussures personnalisées. »
Au début, Morrison avait contacté « huit ou neuf » entraîneurs-chefs de la ligue qu’il connaissait personnellement. Ils ont tous donné leur accord immédiatement. Après avoir parlé avec David Fogel, le directeur exécutif de l’association des entraîneurs de la NBA, l’idée a rapidement pris plus d’ampleur que les Morrison avaient anticipé.
« Ça ne devait pas être quelque chose de grande ampleur, et puis j’ai contacté David Fogel qui m’a dit, ‘ Pourquoi ne pas essayer d’avoir tous les entraîneurs?’ » a raconté Morrison. « Ils ont tous été d’accord et c’était super de voir ça. Je n’arrivais pas à y croire. J’ai été mis en copie d’un courriel envoyé à tous les entraîneurs et ce jour-là, ils ont tous répondu en indiquant leur pointure et en disant qu’ils étaient partants. »
<center><blockquote class="twitter-tweet"><p lang="en" dir="ltr">the vans are off for a good cause tonight 🧩🙌 <br><br>Coach Brown will be rocking custom Autism Acceptance shoes for tonight's game to help fundraise and spread awareness during Autism Acceptance Month. <a href="https://t.co/EmM9scqwq3">pic.twitter.com/EmM9scqwq3</a></p>— Sacramento Kings (@SacramentoKings) <a href="https://twitter.com/SacramentoKings/status/1775341590476902883?ref_src=twsrc%5Etfw">April 3, 2024</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script></center>
Depuis l’annonce de l’initiative, beaucoup de partisans de la NBA ont contacté Morrison pour exprimer leur appréciation et partager leurs histoires.
« On avait parlé de nous à Perth, avant notre déménagement, et des centaines de personnes nous ont contactés pour nous expliquer leur lien avec l’autisme, » a raconté Morrison. « Chaque cas est différent, tous les enfants, toutes les personnes sont différents. C’est difficile à expliquer parfois, mais ça fait partie du message qu’on essaye de faire passer. »
Les Morrison ont grandement apprécié le soutien de la NBA et le soutien continu de l'organisation du Jazz.
« Dès qu’ils ont entendu parler des chaussures, nos gars qui gèrent les équipements ont géré les livraisons, ont envoyé les chaussures à toutes les équipes, ils ont communiqué avec les gens responsables des équipements pour que les entraîneurs sachent quand les porter, et à quelles soirées, » a déclaré Morrison. « Notre équipe communications en a parlé et a partagé ses communiqués avec les départements communications des autres équipes. Rien ne serait arrivé sans le Jazz, ils ont été incroyables. »
Le soutien des entraîneurs de toute la ligue envers les Morrison ainsi que la réaction de ceux qui ont regardé de chez eux ont été encourageants. Alors que le mois de l’acceptation de l’autisme touche à sa fin, ils veulent que les gens sachent que l’acceptation et la prise de conscience sont importants tous les jours, et pas seulement au mois d’avril.
« C’est toujours difficile, » a déclaré Morrison. « [Max] ne parle pas, et nous espérons qu’il puisse commencer à parler à un moment, mais tant qu’il est heureux et qu’il peut communiquer ce dont il a besoin, il va bien. »
Alors que les Morrison continuent d’apprendre à vivre avec cette situation, Scott dit que la première initiative avec leur fondation n’a fait que solidifier son objectif.
« Nous voulons aider les personnes autistes à vivre pleinement leur vie. »