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Canada basketball

"Si Elles Peuvent Le Voir, Elles Peuvent Le Rever": L’equipe Feminine Du Canada Continue D’inspirer La Prochaine Generation De Joueuses De Basketball

Équipe Nationale Féminine

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7/3/2020

Par : Holly MacKenzie

A chaque fois qu’un membre de l’Equipe Nationale Senior féminine met le maillot d’Equipe Canada, les joueuses savent qu’elles jouent plus que pour elles-mêmes. Bien sûr elles jouent pour leurs coéquipières et aussi pour tout le personnel d’entraînement, mais les femmes qui représentent le Canada sur la scène nationale ont bien conscience qu’il y a des petites filles et des jeunes femmes qui regardent et apprennent grâce à leurs rêves de basketball.

“Elles savent qu’elles font bien plus que jouer au basket,” a dit l’entraîneur principal Lisa Thomaidis de ses joueuses. “C’est faire partager cette vision et servir de modèle. Il s’agit d’inspirer la prochaine génération pour avoir de meilleures opportunités et pour continuer à faire développer le basket et jouer à un meilleur niveau par rapport à notre niveau actuel.”

Natalie Achonwa sera trois fois Olympienne avec Equipe Canada après que l’équipe ait validé son billet pour Tokyo 2020 dans un tournoi qualificatif en Belgique le mois dernier. Etre un modèle pour ses jeunes filles qui les regardent pendant qu’elles construisent leur propre parcours en sport est une pièce importante du puzzle pour Achonwa.

“C’est très important pour les jeunes filles d’avoir des modèles féminins positifs à suivre,” a déclaré Achonwa. “Je pense que la représentation est quelque chose de très important. Tu ne peux pas être ce que tu ne vois pas. Sans avoir la visibilité de nous avoir à la télé, d’être vu dans les médias, il est impossible pour ces jeunes filles de connaître ces femmes positives, fortes et tenaces.”

Alors que les Canadiennes ont grimpé au classement FIBA, actuellement à la 4ème place mondiale (record du programme), elles ont suscité l’attention de plus en plus. Une meilleure exposition signifie également plus de couverture médiatique et de matches télévisés. Les membres de l’Equipe Nationale Senior féminine sont contents de l’attention et espèrent plus.

“Il reste encore pas mal à faire, mais je pense que c’est si important pour les jeunes filles, si elles peuvent le voir, elles peuvent le rêver,” a dit Kayla Alexander. “Je pense que la couverture médiatique est si  important et je suis contente que nous en avons pour développer le sport et pour continuer d’avoir plus de couverture.”

Mercredi, Kia Nurse a marqué le trois points de la victoire qui a permis aux Capitals de l’Université de Canberra de remporter un deuxième titre WNBL de suite. Le mois dernier, Nurse, qui a fini meilleure marqueuse de la ligue cette saison, est rentrée dans l’histoire en devenant la première étrangère à remporter le titre de MVP de la WNBL.

Quand l’Equipe Nationale a organisé le Tournoi de Qualification Pré-Olympique de la FIBA à Edmonton en novembre dernier, Nurse a discuté de son rôle de modèle pour les jeunes filles.

“Je suis très chanceuse d’être dans la situation dans laquelle je suis,” a déclaré Nurse. “Pour moi c’est une responsabilité, mais aussi un défi et quelque chose dont j’ai vraiment envie de faire partie. Continuer de comprendre ces jeunes femmes qui me regardent, et être capable de faire de mon mieux et faire en sorte que tout ce que je fais pour le basket féminin ici, que ce soit de s’assurer qu’on joue sur le sol canadien, ou que nous jouions bien, ou bien le programme AAU que je dirige, que ces enfants aient les opportunités de continuer à voir des athlètes féminines à leur meilleur niveau et pensent, «C’est ce que je peux faire un jour. »

En plus de faire grandir le sport lorsqu’elles jouent au niveau national, les membres de l’équipe nationale  -- celles qui jouent actuellement en WNBA et aussi celles qui jouent à l’étranger, -- ont observé de très près le nouvel accord négocié collectif de la WNBA.

“Une des choses que j’aime personnellement au sujet du nouvel accord CBA c’est qu’il y a de l’argent qui va être alloué directement au marketing,” a dit Alexander. “Je pense que c’est énorme et que ça va aider. Créer un plan et investir de l’argent pour nous donner plus d’exposition, promouvoir le sport, la ligue et les joueuses. C’est énorme. Une fois que les gens commencent à connaître les joueuses au niveau personnel et leurs histoires, il y a plein de femmes incroyables dans notre ligue qui sont plus que simplement des joueuses talentueuses. Elles ont d’autres rôles et des histoires personnelles, et si vous les connaissiez, vous seriez en admiration.”

Thomaidis a réalisé pour la première fois qu’elle voulait aller à l’étranger pour débuter sa carrière professionnelle après avoir regardé le Tournoi des Amériques de la FIBA à Montréal en 1995. Ce n’est que lorsqu’elle a eu l’opportunité de regarder jouer les femmes au plus haut niveau de basket en direct et en personne qu’elle a réalisé qu’elle voulait le faire aussi. Avoir maintenant l’opportunité d’être sur le banc au côté d’une équipe qui inspire les jeunes filles de la même manière qu’elle a été inspirée et quelque chose qu’elle a toujours en tête.

“C’est très spécial,” a-t-elle dit. “C’est super qu’on arrive à un point où et à un moment où les jeunes Canadiennes ont l’occasion de voir des Canadiennes pratiquer le sport qu’elles aiment. Et plus qu’une fois tous les quatre ans si j’allume la télé et que je les vois aux Jeux olympiques. Elles peuvent maintenant allumer la télé et voir la WNBA. Il y a des Canadiennes au sein de la ligue. Elles peuvent être à Edmonton et nous voir jouer en direct dans le cadre du championnat AmeriCup... Dès que tu peux voir les jouer et que tu as l’opportunité de voir ce qui est possible, et de voir les niveaux qui existent, cela donne une vision et des buts qui étaient difficiles à voir dans le passé.”

Comme Thomaidis, le rêve de basketball de la capitaine d’Equipe Canada Kim Gaucher a débuté en regardant l’équipe nationale.

“C’est tellement important pour les jeunes filles d’avoir des modèles féminins positifs,” a dit Gaucher. “Quand j’avais 16 ans, j’ai pu regarder un entraînement de l’Equipe Nationale Senior Féminine à Vancouver et c’était à ce moment-là que j’ai décidé que c’était ce que je voulais faire dans la vie. Je voulais faire partie de l’Equipe Nationale canadienne et je voulais devenir une joueuse de basketball professionnel. C’était cette exposition et voir ce que je pouvais faire et ce que je pouvais devenir qui m’a poussé à réaliser mes rêves. C’est tellement important que les jeunes filles soient exposées aux choses qu’elles peuvent faire.”

Aaliyah Edwards est une des joueuses les plus jeunes dans le programme de l’équipe nationale du Canada. A seulement 17 ans, elle a grandi avec cette génération du basketball féminin et ces modèles avec qui elle joue et s’entraîne à présent.

“Le basketball féminin au Canada s’est développé et j’espère que cela continuera au point où nous allons diffuser plus de matches ou organiser plus de camps pour les femmes dans le sport,” a dit Edwards. “Et ces petites filles, même plus jeunes que moi, peuvent suivre des mentors et avoir quelqu’un pour leur donner de la motivation. Plus de joueuses WNBA, de joueuses professionnelles. Je pense qu’avoir des femmes modèles et des idoles aideraient vraiment à faire progresser le pays.”

La Journée Internationale de la Femme est le 8 mars. Alors que les joueuses de l’Equipe Nationale Senior Féminine méritent certainement une récompense dimanche, elles le méritent également tous les jours de l’année. Alors que le programme continue de chercher à atteindre de nouveaux sommets et d’atteindre des buts plus grands sur le terrain, chaque match, article et apparence publique permet à une autre jeune fille de se rapprocher de son propre rêve de basket et c’est une responsabilité qu’aucune des joueuses ne néglige.

Alors que chacune de ses femmes construisent leur propre héritage pour le basketball au Canada et au-delà, elles sont conscientes de celles qui les regardent.

“Si nous arrivons à convaincre ne serait-ce qu’un enfant à prendre un ballon de basket et jouer avec et aimer ça et apprendre les compétences de vie grâce à ça, alors j’aurai le sentiment d’avoir fait du bon travail dans ma carrière,” a déclaré Nurse.