La fenêtre d’une carrière d’un athlète pro est presque toujours plus courte que ce que les joueurs voudraient. Après une carrière de neuf ans en tant que joueur de basket professionnel à l’étranger, Steve Sir, originaire d’Edmonton en Alberta, était prêt à retourner chez lui, mais pas encore prêt à arrêter le basket. Mais le tireur d’élite de 6 pieds 5 a réussi à rallonger sa carrière de joueur quand il a découvert le 3x3 FIBA.
De retour chez lui après avoir participé à la ligue d’été de la NBA avec les Bucks de Milwaukee en 2016, Sir et sa femme Caitlin ont commencé à réfléchir à leurs plans d’avenir.
« Notre famille avait connu de nouveaux changements positifs, » a dit Sir. « Nous venions tout juste d’avoir notre deuxième fille et c’était devenu plus difficile de penser réalistiquement à quitter la maison pour voyager à l’étranger. »
Sir n’était pas étranger au 3x3, puisque Alberta Basketball organise un tournoi local à Edmonton depuis 2011, mais il n’avait pas encore considéré cela comme une possibilité pour continuer sa propre carrière de joueur.
Cinq ans plus tard, en tant que joueur le mieux classé en 3x3 au Canada, Sir peut dire avec certitude que sa transition vers le basketball 3x3 a dépassé ses attentes et ses espoirs quand il a commencé.
« Quand j’ai débuté, je savais que ça allait être fun, » a-t-il dit. « Je savais que les joueurs allaient être très bons. J’ai aussi vu cela comme un nouveau défi, surtout après que j’ai commencé à y jouer. Tu arrives avec tes attentes sur la façon dont ça se joue, et tu commences à jouer et tu te dis, ‘Oh, c’est vraiment différent.’ »
La vitesse, ainsi que la dimension physique, l’auto-discipline et la dureté mentale qu’il faut pour réussir en 3x3 étaient exaltantes.
« Je voulais faire partie de tout cela, » a continué Sir. « Et non seulement je voulais faire partie de ça, mais je voulais aussi réussir. Je voulais faire partie du tour mondial. Je voulais jouer pour le Canada dans les événements internationaux et je voulais réussir au plus haut niveau possible. Donc ça a dépassé mes attentes, et aussi, d’une certaine façon, ça m’a revitalisé par rapport au basketball. J’avais 34 ans et c’était comme si je partais de zéro. »
Depuis que Sir a rejoint le sport en 2017, le 3x3 a gagné rapidement en popularité au Canada. En plus de la création des séries féminines après les séries masculines, le 3x3 est désormais un sport olympique. Grâce à cette nouvelle exposition, de nouveaux joueurs débutent chaque weekend. Tournoi après tournoi, les rencontres sont de plus en plus compétitives et les niveaux de compétences augmentent et le jeu continue d’atteindre plus de personnes et le réservoir de joueurs ne cesse de s’élargir.
« Voir le 3x3 nommé en tant que sport olympique et le voir à ce niveau me donne beaucoup de fierté, » a dit Sir. « J’espère que ce sport va continuer de grandir et j’espère faire partie de cette croissance parce que c’est important pour moi. Quand nous nous rendons à ces événements internationaux, on veut voir plus de Canadiens impliqués. »
Donner une autre option pour les joueurs de jouer au Canada et de potentiellement représenter le Canada au 3x3 est important. Quand Sir a fini sa carrière pro de 5 contre 5 à l’étranger, il savait qu’il voulait continuer de jouer mais il voulait aussi rester près de chez lui. Sans ligue professionnelle féminine au Canada, Sir trouve que les séries féminines de 3x3 sont encore plus importantes parce que cela permet aux femmes de poursuivre leur carrière chez elles comme il a choisi de le faire en 2017.
« Je suis heureux du potentiel que le 3x3 a au Canada parce que nous avons beaucoup de bons joueurs et de bonnes joueuses, » a-t-il dit. « Si nous avons le bon nombre d’événements, cela devrait être facile pour notre pays parce qu’il y a beaucoup de femmes qui finissent leur carrière universitaire au Canada et aux États-Unis qui peuvent toujours jouer et qui devraient avoir la possibilité de rester compétitive et de participer aux tournois des séries féminines dans différentes parties du monde pour faire monter le Canada au classement mondial. »
Entre les premiers jours où lui et Caitlin se sont assis à la table de leur cuisine à apprendre le système de points de la FIBA tout en essayant d’établir un plan pour l’année à venir dans l’espoir que le Canada se qualifie pour les tournois à venir, et aujourd’hui, avec l’objectif de bien terminer à Miami, lors d’un nouveau tournoi pour ce sport, ça a été un parcours que Sir n’oubliera pas. Ça a aussi été un parcours qui n’a pas été réalisé tout seul.
Quand Sir s’est engagé à jouer au 3x3, c’était Caitlin qui a compris en premier le système de points FIBA, leur permettant ainsi de construire leur plan.
« C’est ma meilleure amie, » a dit Sir. « Elle y croit de la même façon que moi. Elle est unique. Cela n’aurait pas pu se faire sans elle. »
Alors que Sir commence à réfléchir à l’impact qu’il a eu sur la croissance et l’identité du 3x3 au Canada, c’est ça sa famille qu’il a surtout en tête.
« Le sport a gagné en popularité au Canada et c’est vraiment spécial d’avoir été le gars qui a été au-devant de ça ces trois ou quatre dernières années, mais ça n’aurait pas été la même chose si je n’avais pas pu partager tout cela avec ma femme et nos deux filles, » a dit Sir.
« Ça a une signification différente pour moi parce que vous savez, je joue ce sport avec mes amis, et ma famille a toujours été à mes côtés. Ça veut dire beaucoup plus pour moi et ça raisonne dans mon cœur d’une manière différente à cause de ça. »
Ce que le 3x3 a apporté était une opportunité pour Sir de montrer que c’était un joueur compétitif. Cela lui a aussi permis de rallonger sa carrière tout en jouant au plus haut niveau, et de pouvoir faire tout cela chez lui aux côtés de sa famille.
« Vous savez, j’ai 39 ans et je n’ai jamais pensé pouvoir jouer si longtemps, » a dit Sir. « Je mentirais si je n’espérais pas pouvoir arriver jusque là. Je me suis toujours demandé combien de temps je pouvais jouer au plus haut niveau. Alors que je commence à en voir le bout, faire partie de l’AmeriCup FIBA 3x3 inaugurale va être quelque chose de spécial. »
Même si ce weekend, l’AmeriCup sera la dernière fois que Sir va enfiler le chandail rouge et blanc du Canada, l’impact qu’il a eu pour aider le sport à progresser va rester.
« Je n’ai jamais été motivé par des choses extérieures, » a-t-il dit. « J’adore la compétition et j’adore jouer. Le 3x3 a été merveilleux pour moi parce que ça m’a permis de continuer à jouer le sport que j’aime depuis que je suis tout petit. Et l’opportunité de jouer contre les meilleurs au plus haut niveau me motive et me pousse à continuer. Même à mon âge, cela continue de me motiver pour travailler aussi dur que possible.
« Ce weekend, jouer pour le Canada va être quelque chose de très spécial, » a-t-il continué. « Ça va être super de représenter le Canada à cet événement. J’ai vraiment hâte. »