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Canada basketball

« Ils ont posé les bases » : le Canada s’appuie sur ses vétérans Dwight Powell et Kelly Olynyk en vue des Jeux olympiques

Équipe Nationale Masculine

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23/7/2024

Le centre canadien Dwight Powell se souvient très bien de l’époque où il partageait une chambre d’hôtel avec Kelly Olynyk dans des déplacements avec l’équipe nationale il y a un peu plus de dix ans. 

« Nous n’avions pas le même soutien financier que d’autres équipes nationales donc notre groupe s’est soudé à l’époque et Kelly et moi avons passé beaucoup de temps à voyager dans différents pays, » raconte Powell. 

Les deux joueurs de longue date de l’équipe nationale du Canada sont considérés comme des vétérans de l’équipe qui va participer à ses premiers Jeux olympiques en 24 ans. Ce sont les co-capitaines non officiels du groupe. Après le temps des médias, on peut entendre l’ailier canadien RJ Barrett appeler Olynyk « Capitaine Canada » dans la conversation.

À l’image: Kelly Olynyk & Dwight Powell en 2018

« Parfois, on les prend un peu pour acquis car ils sont toujours là, » a déclaré Barrett. « Mais c’est super d’avoir ces deux gars, ce sont des joueurs d’expérience, on les écoute, et Melvin (Ejim) également. »

Mis à part Ejim, ce sont Powell et Kelly qui ont représenté le plus le Canada parmi les 12 joueurs de l’équipe olympique.

Olynyk a joué avec l’Équipe nationale masculine pour la première fois aux Championnats du monde FIBA 2010 et il était le plus jeune joueur de l’équipe. Il jouait encore à l’université de Gonzaga à l’époque. Powell, de l’autre côté, a représenté le Canada pour la première fois lors du Jenaro « Tuto » Marchand Continental Championship Cup en 2015, suivi du Championnat FIBA des Amériques.

Ils ont répondu présents même quand ce n’était pas super, ont continué même après les défaites difficiles et ont toujours cru qu’ils pouvaient un jour aider le Canada à retrouver les Jeux olympiques.

« Ces gars-là nous ont aidé à bâtir une base de consistance, » a déclaré Rowan Barrett, directeur général / vice-président exécutif du programme senior masculin. « Les gens les ont vus grandir et jouer pour le Canada et c’est assez cool de voir qu’ils sont sur le même terrain. Je pense que ces gars sont des piliers. »

Quand Powell a débuté en NBA, il a été repêché dans la deuxième ronde par les Celtics de Boston, et il essayait de se faire une place au sein de la ligue. Olynyk débutait sa deuxième année avec les Celtics et a pris le jeune joueur de Toronto sous son aile, lui offrant un gilet de sauvetage avant son transfert en milieu de saison aux Mavericks de Dallas. 

« Kelly est évidemment un ami sur et en dehors du terrain, quelqu’un sur qui on peut compter parce qu’il me comprend bien après avoir passé tant de temps ensemble, surtout en équipe nationale, » a déclaré Powell. « Il m’a beaucoup aidé au début de ma carrière à Boston et il m’a donné beaucoup de conseils pendant mes premiers mois donc nous avons tissé des liens. »

À la Coupe du monde masculine de basketball FIBA 2023 l’été dernier, Powell et Olynyk se sont pris dans les bras dans le vestiaire après avoir battu l’Espagne, ce qui les avaient qualifiés pour les Jeux olympiques de Paris. Ce fut un moment qui a été capturé à la télé, et qui montrait tout le chemin qu’ils ont fait en tant que coéquipiers et amis pour en arriver là. 

« Il n’y a que 12 équipes qui se qualifient, » a dit Olynyk. « Quand je pense à tous les efforts que nous avons fournis, à tous ces matchs qu’on a perdus de peu, réussir enfin à passer le cap et à se qualifier a encore plus d’importance pour moi. Ce n’est pas quelque chose qu’on prend pour acquis, ni à la légère. »

Avant cette Coupe du monde de la FIBA historique, Powell rencontrait souvent un joueur NBA canadien quand il jouait à l’extérieur et lui parlait de jouer pour l’équipe nationale pendant l’été. L’année dernière, ces conversations n’étaient plus nécessaires. 

« On n’a pas besoin de demander, » a déclaré Powell. « Tout le monde dit ‘ Oh c’est l’été ’… Je pense que c’est vraiment génial de disposer d’autant de joueurs qui sont prêts à jouer. »

Dillon Brooks et Shai Gilgeous-Alexander sont contents de voir que le Canada peut compter sur des vétérans comme Powell et Olynyk. Ils ont confiance en leur expertise en matière de basketball FIBA et ils respectent les sacrifices qu’ils ont fait tout au long des années pour aider le programme à retrouver les Jeux olympiques.

« Ils font partie de l’équipe depuis très longtemps, » a déclaré Gilgeous-Alexander. « Les deux joueurs jouent depuis tellement longtemps. Ce sont des pionniers, ils ont posé les bases, ce sont de très bons modèles et leaders. C’est un bonheur d’avoir des gars comme eux dans son programme depuis si longtemps et cela nous a permis de poser les bases. »

Powell et Olynyk ont tous les deux aidé à rendre la transition de Jordi Fernandez au poste d’entraîneur-chef de l’équipe nationale masculine du Canada plus facile depuis sa prise de poste. Il a pu compter sur eux pour être les voix du programme, demandant souvent leur avis sur les décisions d’équipe.

« Ces joueurs sont engagés, ce sont des vétérans, ils ont de l'expérience, et ce sont des vrais capitaines, » a déclaré Fernandez. « Si je demande du leadership, ils mènent avec leur voix, et ils montrent l’exemple, donc le groupe se porte encore mieux. »

Pour Olynyk, être connu comme le capitaine de l’équipe nationale masculine qui va participer aux Jeux olympiques pour la première fois en 24 ans est un sentiment spécial. Mais alors que Paris approche, la priorité est maintenant d’avoir un groupe solidaire.

« C’est un honneur d’avoir ce titre, mais pour nous, il y a plus important. Ce sont les 12 joueurs et bien plus encore, le pays tout entier, » a déclaré Olynyk.