Depuis qu’elle est toute petite, Kayla Alexander a toujours eu dans ses mains une feuille et un stylo. Elle a commencé par le dessin puis elle a écrit ses propres histoires, et cette passion est devenue l’histoire de sa vie, en plus de devenir une joueuse de basket professionnel. Quand elle ne dessinait ou n’écrivait pas, la feuille et le stylo étaient remplacés par un ballon de basket. Aujourd’hui, la Canadienne de 31 ans vit actuellement ses rêves de basket en Russie, où elle joue pour Dynamo Novosibirsk Region dans la PBL de Russie.
C’est aussi une auteure renommée et elle participe à des conférences en tant qu’intervenante. Lorsqu’elle ne se prépare pas pour un match ou qu’elle ne s’entraîne pas, elle utilise désormais sa créativité pour résoudre un problème qu’elle connaît très bien dans sa propre vie en tant que femme de 6 pieds 4 pouces.
Alexander, aidée de sa sœur, Kesia, et de sa meilleure amie, Nicole Murphy, a créé une plateforme en ligne pour les femmes qui cherchent des vêtements grands. Le site rend le processus d’achat plus facile pour le client, tout en soutenant les entreprises locales, y compris des petites entreprises gérées par des Noirs, ce dont est passionnée Alexander.
« C’est un problème que nous vivons, donc nous sommes un peu nos propres clientes, » a dit Alexander à propos du site, Tallsize.com, et qui permet aux clients qui ont besoin d’une longueur supplémentaire de trouver les toutes dernières options de mode à un seul endroit.
« Je prends beaucoup de plaisir à apprendre tout ça. Et surtout, j’adore voir tous les retours positifs que nous recevons des autres Canadiens chez eux en général, » a-t-elle dit. « Nous sommes simplement reconnaissantes pour la plateforme que nous venons de créer. C’est aussi super de pouvoir aider des petites entreprises, parce que beaucoup de ces magasins sont des petites entreprises et une majorité est gérée par des femmes et des femmes de couleur. »
Même si c’est sa première expérience dans la vente au détail, les plus grandes passions d’Alexander ont une chose en commun : aider les autres. Le programme national de mentorat pour les jeunes du Canada a annoncé lundi qu’Alexander allait être leur mentor pour l’année, et a tweeté que, pour la deuxième année de suite, elle a reçu le plus de nominations pour son travail exceptionnel et son engagement quotidien pour les jeunes et les familles de leur programme.
On peut souvent voir Alexander parler avec de jeunes athlètes, ou rejoindre des appels Zoom avec des athlètes en devenir, pour raconter son parcours de sportive de haut niveau et montrer tout ce que le basket peut apporter. Elle dit qu’elle n’a jamais imaginé que le basket allait l’emmener dans tant de lieux différents quand elle a commencé à se passionner pour ce sport.
« Honnêtement, quand j’ai pris le ballon pour la première fois, jamais je n’aurais imaginé ce que Dieu avait prévu pour moi, » a-t-elle dit.
Alexander passe une bonne saison en Russie et dit qu’elle adore ses coéquipières. Avant le début de la saison, sa sœur et elle sont allées ensemble en Espagne et en Italie pour passer un peu de temps ensemble avant de débuter une nouvelle saison à l’étranger. Étant donné qu’Alexander se trouve souvent loin de sa famille à cause de sa saison de basket, pouvoir trouver des manières de garder contact est important pour elle.
« Quand je suis à la maison avec ma famille, j’essaie de tirer profit au maximum de ce moment parce que je sais qu’en ce moment je ne peux pas beaucoup les voir, » a-t-elle dit. « Nous savons tous qu’on ne peut pas faire du sport pour toujours. On a une petite fenêtre pour jouer et ma famille et mes amis le comprennent. » Le petit frère d’Alexander, Kyle, joue pour Fuenlabrada dans la ligue espagnole ACB. Alors que le frère et la sœur ont six ans de différence, partager l’expérience de la vie en tant que joueur et joueuse de basketball professionnel est quelque chose de spécial pour eux deux.
« C’est drôle parce que j’ai l’impression que Kyle et moi sommes à la même étape de notre vie, » a dit Alexander. « Pendant très longtemps, à cause de notre différence d’âge, nous n’étions pas ensemble. Il était en école élémentaire quand moi j’étais au secondaire. Quand il était au secondaire, j’étais déjà à l’université. Maintenant que nous sommes à la même étape de notre vie et de notre carrière, la conversation, parler de nos expériences, tout ça est différent, mais j’adore ça.
Tout comme sa sœur, Kyle représente le Canada avec l’équipe nationale senior masculine.
« Je suis super contente de le voir réussir, » a dit Alexander. « Je suis super contente de voir que le basketball lui réussit et qu’il a fait beaucoup de progrès. J’adore ça. »
Alexander va se rendre au Japon la semaine prochaine pour se préparer au tournoi de qualification à la Coupe du Monde féminine de Basketball FIBA 2022. Même si elle va devoir prendre un vol de 4 heures pour aller à Paris puis un vol de 11 heures pour arriver au Japon, Alexander dit que ce n’est rien comparé à certains autres déplacements qu’elle a fait avec Canada Basketball et quand on lui donne l’opportunité, elle est toujours prête à prendre un long vol pour représenter le Canada et passer du temps avec ses coéquipières en équipe nationale.
« Je suis toujours reconnaissante de voir qu’ils ont pu encore une fois créer un environnement sûr pour que nous puissions participer à cette compétition en toute sérénité, » a dit Alexander à propos du tournoi à venir. « J’ai hâte de voir les Canadiennes de l’équipe, de les retrouver et ça va être différent cette fois-ci parce que nous avons un nouvel entraîneur-chef et une nouvelle entraîneuse adjointe principale. Nous avons Víctor [Lapeña] et Noelle [Quinn] qui arrivent et j’ai hâte de voir quel genre d’entraîneur ils sont, de voir leur style de jeu et leur vision en ce qui concerne la façon dont ils veulent que nous jouions sur le terrain. »
La fenêtre qui vient pour les Canadiennes va débuter alors que les joueuses et les nouveaux membres du personnel d’entraînement n’ont eu que quelques entraînements ensemble en personne, mais cela n’a pas diminué l’excitation d’Alexander.
« Il faut toujours trouver une façon pour faire en sorte que ça fonctionne [en sport professionnel], » a-t-elle dit. « Je suis sûre que ce sera une très bonne expérience pour tout le monde et je sais qu’on a tous hâte de retrouver cet environnement basket. »
Que ce soit un vol de deux heures ou bien deux jours de vol, Alexander est toujours prête quand le Canada l’appelle.
« Jouer pour son pays, » a-t-elle dit. « C'est toujours un bonheur. Et c’est un honneur. »