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Canada basketball

Rétrospective Sur 90 Ans : Imbattables

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4/2/2013

Entre 1915 et 1940, l’équipe féminine de basketball les Grads du ‘Edmonton Commercial’ dirigée par l’entraîneur-chef Percy Page, ont effectué des tournées à travers le Continent et en Europe, au point de devenir un phénomène sportif et culturel.

Pour un total de 522 matchs joués, les Grads en ont remporté 502, soit un pourcentage incroyable de 96,2%. Au cours de cette période de succès sans précédents, ces femmes ont maintenu un fin équilibre entre l’adhésion aux codes traditionnels de comportement des femmes et la formation de perceptions de ce que la féminité aura l’air au cours du prochain siècle. À l’époque, la compétition sportive était traditionnellement considérée un moyen de définir la masculinité, mais les Grads allaient changer cette notion une fois pour toutes.

Coïncidant avec l’émergence des Grads sur le plancher, survient un changement culturel sur les lieux de travail. Les femmes deviennent de plus en plus indépendantes lorsque de nouvelles opportunités créées durant la Première Guerre mondiale alors que des emplois dans le domaine manufacturier, l’éducation et les soins infirmiers deviennent disponibles.

Les Grads d’Edmonton sont devenues l’incarnation de ce changement dynamique et ont donné au Canada un symbole de la « nouvelle femme ». Leur professionnalisme et leur code de conduite indéniablement féminin sont devenus un modèle pour les femmes respectables et un grand pas vers l’avant au-delà des normes longtemps établies de la féminité.

Elles s’habillaient et se comportaient comme des ‘dames’, évitant de fumer, boire et mâcher de la gomme en plus de quitter l’équipe lorsqu’elles se mariaient (tous des gestes considérés appropriés pour des femmes respectables); alors qu’en même temps, le fait de jouer au basketball, de beaucoup voyager et d’entraîner leur corps était considéré être un comportement masculin.

Le docteur James Naismith a lui-même décrit les Grads comme étant “la meilleure équipe de basketball à fouler un plancher” et l’ont prouvé par leur jeu. Ayant gagné 147 matchs de suite, les Grads étaient estimées invincibles par leurs supporteurs. Elles ont été idolâtrées à Edmonton et proclamées héroïnes nationales par leurs admirateurs. Elles ont remporté le championnat provincial 23 fois en 24 tentatives, remportés les 21 championnats de l’Ouest canadiens auxquels elles ont participé en plus de n’avoir jamais perdu une série lors des championnats nationaux.

Lors de compétitions canado-américaines pour le Trophée international Underwood, les Grads n’ont jamais perdu. Lorsqu’elles se sont mesurées à des équipes masculines, elles ont remporté sept de neuf matchs et, même si le basketball féminin n’était pas une discipline olympique, les Grads ont participé à quatre éditions des Jeux et remporté les 27 matchs qu’elles y ont joué.

Au début de la Deuxième Guerre mondiale, le domicile des Grads, l’aréna d’Edmonton, a été réquisitionné par l’Aviation royale canadienne et l’équipe a été dissoute après toutes ces années de triomphes et de championnats. Au-delà des 38 joueuses qui ont joué au sein de l’équipe, les Grads d’Edmonton ont laissé un héritage durable, tant sur que hors du plancher. Elles seront toujours dans nos souvenirs pour avoir aidé à moderniser la perception démodée des sexes et pour leur jeu imparable sur le plancher.

De façon régulière, des articles apparaîtront sur le série archive et nous apprécierions rejoindre tous ceux qui ont été impliqués dans la communauté du basketball canadien au fil des ans. Si vous avez une histoire à partager, communiquez avec nous à [email protected] et joignez-vous à la conversation sur Twitter au #CB90 .