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Canada basketball

Rétrospective Sur 90 Ans: Les Canadiennes En Corée Du Sud 1979

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15/4/2013

Lorsque l’équipe féminine canadienne est arrivée au championnat mondial de basketball à la fin d’avril 1979, il s’agissait d’une équipe jeune et inconnue. Malgré le fait que l’équipe ait dominé le groupe A en ronde pré tournoi, elle est néanmoins demeurée sous-estimée lorsqu’elle a fait face à l’équipe hôtesse de la Corée du Sud dans le premier match du tournoi.

Les Coréennes ont vite constaté qu’elle avait vraiment sous-estimé cette grande, jeune et puissante équipe canadienne. Les Canadiennes ont utilisé leur taille et leur défensive à leur avantage pour remporter ce premier match par la marque de 76-63 au gymnase du Complexe sportif de Séoul. Sylvia Sweeney de Montréal et âgée de 22 ans a marqué 24 points et sa coéquipière de 19 ans, Bev Smith de Salmon Arm, C.B., en a totalisé 16.

La Corée du Sud s’attendait à gagner; l’équipe s’entraînait ensemble depuis janvier 1978 alors que les Canadiennes n’étaient réunies que depuis de trois semaines et étaient les plus jeunes du tournoi.

« Nous étions une équipe très jeune avec peu d’expérience », se rappelle Bev Smith dans un entretien téléphonique cette semaine. « Nous nous y sommes rendues and nous aimions jouer ensemble, nous avions beaucoup de plaisir, l’entraîneur McCrae avait su insuffler beaucoup de fierté de jouer pour le Canada et nous avions une chance de ramener une médaille au Canada. »

L’équipe négligée du Canada a poursuivi sa marche en battant l’Italie 64-55, la France 72-59 puis a remporté une victoire serrée de 56-55 contre le Japon grâce à un panier de dernière seconde de Sylvia Sweeney. Le Canada n’avait pas encore connu la défaite grâce à une défensive de haut niveau qui a permis la plus petite moyenne de points accordés parmi toutes les équipes, ceci étant grandement dû au travail de dépistage de l’entraîneur McCrae qui avait préparé l’équipe à une variété de styles de jeu internationaux.

À l’avant-dernier match du tournoi, le Canada a pris la mesure de l’Australie 66-57, Bev Smith menant l’équipe avec 25 points suivie de Sylvia Sweeney et ses 20 points pour porter la fiche de l’équipe à 5-0.

« Sylvia Sweeney était tout simplement une joueuse exceptionnelle », se rappelle Bev Smith. « Elle était tellement talentueuse et en avant de son temps, très intéressante à regarder jouer et très bonne à l’offensive. Elle ne mesurait que 6’1’’, mais pouvait très bien jouer en défensive et bloquer beaucoup de lancers en raison des ses qualités athlétiques et son synchronisme. Elle était une très bonne joueuse. »

Le championnat se décidant sur le différentiel des points, les Canadiennes n’avaient pas à vaincre les États-Unis pour terminer au premier rang; elle l’obtiendrait si elles perdaient par 12 points ou moins.

Malgré tout, le titre devait échapper au Canada puisque les États-Unis l’ont défait au pointage de 77-61; les meilleures des Américaines étant Carol Blazejowski et Nancy Lieberman. Il s’agissait de leur premier championnat mondial depuis 1957. L’URSS avait remporté les cinq derniers championnats mondiaux, mais l’URSS et cinq autres pays du bloc communiste s’étaient retirés de la compétition.

Bien que le Canada et la Corée du Sud aient terminé le tournoi avec des fiches identiques de 5-1, la médaille d’argent a été accordée aux Coréennes et le Canada a dû se contenter de la médaille de bronze malgré sa prestation remarquable.

L’entraîneur McCrae a dit que les filles étaient fatiguées, tant physiquement qu’émotionnellement, à la suite d’un tournoi largement médiatisé à travers l’Asie. Les matchs étaient diffusés par quatre réseaux de télévision du continent et chaque match était présenté devant plus de 20 000 spectateurs. L’équipe a même dû désigner des périodes de temps où les athlètes seraient disponibles pour des entrevues, photographies et autographes; elle avait même droit à une escorte policière lorsqu’elle se déplaçait en groupe. C’était un niveau d’attention auquel l’équipe ne s’était jamais attendu et auquel elle n’était certes pas habituée.

« Avec cette équipe de 1979, nous sentions que nous pouvions rivaliser avec n’importe qui », ajoute Bev Smith. “Nous savions que ces jeux étaient boycottés, mais la Corée du Sud était alors une puissance comme l’étaient les États-Unis. Je sentais vraiment que nous étions confiantes de pouvoir rivaliser avec les meilleures au monde. Beaucoup de gens nous accordaient que peu de crédibilité; je crois que l’entraîneur McCrae qui nous a donné cette crédibilité. »

« Je crois que pour nous, l’héritage qui nous était passé était que lorsque nous avons l’occasion, avec un bon entraînement et de bons entraîneurs, les Canadiens peuvent rivaliser avec les meilleurs au monde et je crois que c’est encore le cas aujourd’hui. »

Malgré le fait que son équipe ait terminé au troisième rang au classement final, Sylvia Sweeney a été désignée la meilleure joueuse du tournoi après avoir marqué 24 points lors du dernier match. Bev Smith et Sylvia Sweeney ont été élues au sein de l’équipe d’étoiles du tournoi, validant ainsi leur surprenante performance et prouvant qu’elles avaient leur place au basketball international.

Équipe

Clarkson, Candi
Critelli, Chris
Dignard, Denise
Douglas, Sharon
Hebb, Luanne
Huband, Deb
Jackson, Holly
Lang, Allison
McPhail, Dori
Smith, Bev
Steele, Debbie
Sweeney, Sylvia

l’entraîneur - Don McCrae

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